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5 juillet 2014 6 05 /07 /juillet /2014 05:52

Au lendemain de sa mise en examen, l’ex-président de la République a rappelé, pour la qualifier comme une indignité, la lettre que le Syndicat de la Magistrature lui avait adressée en 2012. Ses propos indignes et condamnés comme tels par des personnalités d’opinions politiques diverses mais hautement qualifiées sur le plan juridique et institutionnel servent de prétexte pour quelques médiocres politiciens réactionnaires (et pour certains d’entre eux plongés dans les « affaires ») à une mise en cause du droit syndical.

Aujourd’hui celui des magistrats, demain celui des agents des services publics et des fonctionnaires, après-demain celui de tous les salariés.

Voici la lettre en question. Elle vaut d’être rappelée :

« Qui plus que vous, monsieur Sarkozy, aura davantage violé la séparation des pouvoirs, dégradé la loi, travesti la réalité judiciaire, dénigré le travail des professionnels de la justice ? En réalité, tout au long de votre quinquennat, vous n’avez cessé d’affaiblir l’autorité judiciaire et d’attiser la haine de la justice, du moins êtes-vous parvenu à diffuser la vôtre. »

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3 juillet 2014 4 03 /07 /juillet /2014 08:03

Si vous et moi sommes mis en examen, vous croyez qu’on nous offrira un plateau de télévision pour nous permettre d’insulter les magistrats, et qu’on ne parlera plus que de nous jusqu’à plus soif pour mieux faire passer quelques autres pilules ?

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1 juillet 2014 2 01 /07 /juillet /2014 07:31

Les textes constitutifs du régime général de la fonction publique française concernent les cinq millions de fonctionnaires de l’Etat, des collectivités locales et hospitalières, les millions de retraités et d’ayant droits, en relation avec les structures, l’organisation et le fonctionnement de l’Administration centrale, des services extérieurs et des services publics.

Le statut général des fonctionnaires n’est pas une « convention collective ». Il est la principale expression d’une conception de l’Etat et des institutions résultant de débats et d’évolutions plus que séculaires. L’art 34 de la Constitution en vigueur mentionne dans l’énoncé du domaine législatif les « garanties fondamentales accordées aux fonctionnaires civils et militaires ». Le titre 1er du statut général des fonctionnaires de l’Etat et des collectivités territoriales qui s’applique aux trois fonctions publiques depuis 1983-1984 est un texte législatif fixant les droits et les obligations des fonctionnaires. Il concerne l’ensemble des citoyens et usagers du service public, la nation et ses institutions politiques et administratives.

D’où l’intérêt qui s’attache à la question du rôle et de la responsabilité des partis politiques et de leurs représentants dans l’élaboration de la politique de l’Etat et des institutions de la République dans le domaine de la Fonction publique, de leurs relations avec les organisations syndicales de fonctionnaires, et réciproquement des conceptions de ces dernières sur la nature et les modalités de leurs rapports avec eux.

Il s’agit, en réalité d’un des aspects d’un vaste ensemble de questions qui se rattachent aux problèmes fondamentaux du syndicalisme et à leur évolution au cours de l’Histoire et il n’est pas étonnant qu’on les rencontre dans tous mes écrits et témoignages.

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27 juin 2014 5 27 /06 /juin /2014 07:09

L’actualité politique et sociale de ce mois de juin a été marquée par un grand nombre de commentaires, analyses, débats et confrontations d’une acuité particulière à l’occasion de la grève des cheminots et de celle des intermittents du spectacle. On a assisté à un retour en force de certaines affirmations relevant de ce qu’il est convenu d’appeler les « idées reçues » 1.

Un propos a émergé, celui des vertus de la « négociation », des positions présentées comme systématiquement contestataires des organisations de la CGT, de leurs divergences avec d’autres organisations, du « sommet » débordé par la « base » etc…

Sur le terrain de la « négociation » et du « dialogue social » (le premier terme étant très ancien, le second beaucoup plus récent) les travaux relatifs à l’Histoire du syndicalisme des fonctionnaires et agents publics apportent, en prenant avec les débats contemporains les distances qui conviennent, un éclairage appréciable.

Ils montrent par exemple que Georges Pompidou Premier ministre refusait toute négociation avec les fédérations de fonctionnaires en affirmant que « L’Etat ne négocie pas avec lui-même » et qu’il a fallu le mouvement de mai 1968 pour la lui imposer, pour la première fois dans l’Histoire de la Fonction publique - sous des formes et dans des limites qu’il faut apprécier à leur juste valeur - alors que les délégations confédérales aboutissaient au « constat de Grenelle ». Ils permettent de découvrir les prémices de la naissance de la « politique contractuelle » dans la fonction publique et dans le secteur public et son évolution au long des décennies suivantes. Ils permettent aussi de vérifier que cette dernière était - quoi qu’on puisse en penser par ailleurs - une novation dans l’histoire de la politique salariale de l’Etat dans une période d’inflation aux caractéristiques économiques profondément différentes de celles que notre pays, l’Europe et le monde connaissent aujourd’hui.

En remontant beaucoup plus loin dans le passé, on découvre comment les pionniers du syndicalisme traitaient une presse qui était loin d’avoir l’audience des médias d’aujourd’hui (la télévision n’existait pas et les postes de TSF étaient peu nombreux). Pendant une bonne partie de l’entre-deux-guerres, « La Tribune des fonctionnaires », qui avait joué un rôle important dans la victoire du « Cartel des gauches » en 1924, était un hebdomadaire tirant à 300.000 exemplaires. Sa collection reste aujourd’hui une source incomparable d’information sur le syndicalisme de l’époque. La Fédération générale dont elle était l’organe occupait une place originale sur le terrain social et politique sous la IIIe République (un aspect du sujet « Syndicalisme et politique » précédemment évoqué).

1- Dans la rubrique « Débats et controverses » de « L’Humanité » du jeudi 26 juin 2014, on peut lire sous le titre « Pourquoi les médias sont-ils unanimes contre les mouvements sociaux » le point de vue de trois spécialistes :

-Henri Maler, fondateur de l’association Acrimed ;

-Patrick Kamenka , Représentant de la Fédération européenne des journalistes ;

-Véronique Marchand, journaliste, secrétaire générale du SNI-CGT France Télévisions

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23 juin 2014 1 23 /06 /juin /2014 07:17

 

                                              

Dans Le Figaro magazine du 18 juin, Sarkozy proclame qu’il faut « tout changer ».

Un précédent historique célèbre nous donne la clé de cette proclamation : en 1860, après le débarquement de Garibaldi en Sicile, alors que l’aristocratie a peur pour ses privilèges, Tancrède dit à son oncle le prince Don Fabrizio :

« Si nous voulons que tout reste pareil, il faut que tout change. »

(« Le Guépard », film franco-italien de Luchino Visconti, adapté du roman de Lampedusa, Palme d’Or au Festival de Cannes 1963).

« Tout changer » ? « Vaste programme » comme aurait dit le général de Gaulle qui répondait par cette remarque de bon sens à un énergumène qui s’écriait à son arrivée : « Mort aux cons ! » :

La Constitution de 1958 (plus de vingt fois « modifiée »), l’élection du président de la République au suffrage universel qui structure et verrouille la vie nationale et consacre une « monarchie » républicaine aggravée par le quinquennat renouvelable et l’inversion du calendrier des élections présidentielle et législatives, un système électoral sans proportionnelle, un vote non au référendum de 2005 foulé aux pieds, des partis politiques rongés par les affaires, les dépassements des financements de campagne, les guerres des chefs et les combats d’ego qui gangrènent la société, des sondages quotidiens avec des questions qui préfigurent et conditionnent les réponses, certains journalistes qui se spécialisent dans la collecte de ragots dans les coulisses du pouvoir, une abstention massive …Une Ve République à bout de souffle.

Tout ça pour perpétuer un système politique fondé sur les privilèges de classe et les intérêts de la Finance générateurs de chômage, de bas salaires et d’austérité.

 

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21 juin 2014 6 21 /06 /juin /2014 06:53

Le rapprochement entre divers textes concernant la présentation de la « Maison des socialistes » située 10 rue de Solferino à Paris depuis les années 1980 et ceux qui avaient été consacrés dans mes ouvrages à la place éminente de cet immeuble dans l’histoire générale du mouvement syndical des fonctionnaires pendant un demi-siècle me paraît déboucher sur un constat et sur une exigence.

Le constat est que les rédacteurs d’articles et de textes de présentation de la « Maison des socialistes » et les dirigeants qui s’en accommodent commettent impunément des erreurs qui témoignent d’une méconnaissance, non seulement de l’Histoire de cette maison, mais aussi et surtout de celle du syndicalisme français et tout particulièrement de celui des fonctionnaires.

L’exigence est que toute évocation de l’histoire de ce qui fut la « Maison des fonctionnaires » dans les textes du Parti socialiste concernant son siège rue de Solferino, même lorsqu’elle n’est manifestement qu’une formalité de présentation, soit conforme à la réalité.

Est-ce trop demander ?

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17 juin 2014 2 17 /06 /juin /2014 07:47

A l’occasion des commémorations du Débarquement de juin 1944, un des vétérans, âgé de plus de 90 ans, a sauté en parachute. On apprend par ailleurs que l’ancien président des Etats-Unis Bush père, vient de célébrer son 90e anniversaire de la même façon. Il est clair que les motivations ne sont pas du même ordre et qu’on peut éprouver du respect et une certaine admiration pour le vétéran, et des sentiments mitigés à l’égard de l’homme d’Etat.

Les centaines de vétérans du Débarquement qui ont assisté aux commémorations ont illustré l’inestimable valeur de témoignages que rien ne peut remplacer. Qui d’autre peut savoir ce que l’on ressent quand on atterrit dans les lignes ennemies ou quand on fonce sur les plages normandes sous le feu des mitrailleuses ?

Toutes proportions gardées, il y a des « vétérans » qui sont « dans le coup » en tous domaines de l’activité humaine. On ferait bien de s’en souvenir un peu plus souvent

Faut-il sauter en parachute pour se faire entendre ? Engagé dans ma 92e année, je peux encore y réfléchir.

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14 juin 2014 6 14 /06 /juin /2014 09:13

La proposition faite le 11 juin, par le président de la République, de nommer Jacques Toubon au poste de Défenseur des droits pour succéder à Dominique Baudis récemment décédé apparaît pour ce qu’elle est : une nouvelle erreur politique.

La carrière de l’intéressé est à juste titre passée au crible dans les médias. Je suggère à ceux qui s’intéressent à l’Histoire de la Fonction publique ( et à ceux qui devraient s’y intéresser) de consulter les travaux parlementaires concernant les réformes du statut général des fonctionnaires en 1983-1984. Ils y rencontreront un certain Jacques Toubon, jeune député de droite ancien élève de l’ENA qui s’est illustré comme un des opposants les plus excités.

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14 juin 2014 6 14 /06 /juin /2014 07:02

L’épisode de l’exécution de Philippe Henriot par un commando de la Résistance apparaît dans la dernière partie de la série historique de Dan Franck présentée par TF1 le 2 juin 2014 sous le titre « Résistance ». Cet épisode a été filmé dans un immeuble qui n’est pas celui de la rue de Solferino. Il n’est pas mentionné que le siège du ministère de l’Information où cette exécution a eu lieu avait été volé par le gouvernement de Vichy à la Fédération des fonctionnaires dissoute en 1940 et que cet immeuble a été repris plus tard par un commando.

J’ai rappelé en différentes occasions, notamment dans mes écrits déjà fort anciens sur l’histoire du syndicalisme des fonctionnaires, que j’avais travaillé pendant des années, alors que j’étais secrétaire général de la Fédération des Finances, dans le bureau même où ce collabo fut exécuté, et dont les lambris recouvraient les traces de balles.

Il arrive que les témoignages des « vétérans » - dont nous reparlerons- soient de quelque utilité.

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13 juin 2014 5 13 /06 /juin /2014 07:16

 

Dans un autre de mes ouvrages, Fonction publique Les points sur i, VO éditions 1995 (qui a connu une assez bonne diffusion mais une existence éphémère en tant qu’édition papier puisqu’épuisé assez rapidement et non réédité) on pouvait lire dans le chapitre traitant la « Mission provisoire de réforme de la fonction publique » confiée par le général de Gaulle à Michel Debré en avril 1945 (pages 54 -60) une indication inédite sur la seule visite d’un ministre en exercice qui ait eu lieu, à ma connaissance, au siège de la Fédération générale des fonctionnaires (comme avant la guerre, elle était une des « fédérations » les plus importantes de la CGT et se transformera en Union générale des fédérations de fonctionnaires au congrès de mars 1946, avant la scission de 1947- 48).

Cette anecdote illustre à la fois l’histoire générale du syndicalisme des fonctionnaires et la place qu’y occupait le siège de la rue de Solferino acquis en 1934-1935.

…« Le projet a été soumis à la Commission de réforme de l’Etat de l ’Assemblée consultative, dont le rapporteur était Pierre Cot. L’Assemblée s’est réunie en procédure d’urgence les 21 et 22 juin 1945.

Pierre Neumeyer, intervenant dès l’ouverture des débats ( en l’absence de Charles Laurent en mission au Bureau international du travail) a indiqué que Michel Debré leur avait proposé d’avoir avec eux une « conversation » sur le projet d’ordonnance 1. Charles Laurent avait refusé, estimant qu’il était indispensable d’avoir communication du texte ( Charles Laurent et Pierre Neumeyer, membres de l’Assemblée consultative, étaient les deux principaux dirigeants de la Fédération générale des fonctionnaires).

Michel Debré s’est alors contenté d’une lettre exposant « les grandes lignes du projet » et a accepté de se rendre au siège de la Fédération générale des fonctionnaires, 10 rue de Solferino, pour y faire une « conférence » sur le sujet. Au cours de la discussion qui a suivi, il a refusé de communiquer les projets de textes d’application, qui pourtant étaient déjà prêts »…

1- Il s’agissait de l’Ordonnance du 9 octobre 1945, qui institua l’Ecole nationale d’administration, les instituts d’études politiques, la direction de la fonction publique et les nouveaux cadres d’administration centrale. C’est un des textes « fondateurs » de la fonction publique de la seconde moitié du XX e siècle. On peut en lire une analyse dans plusieurs de mes ouvrages et en dernier lieu dans « L’Etat et les fonctionnaires », publication numérique sur le site Calaméo.

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Eléments biographiques

   En un demi siècle, j'ai fait "le tour de la table" de la politique de la fonction publique comme syndicaliste, directeur de cabinet du ministre, conseiller d'Etat en service extraordinaire, auteur d'ouvrages.

 

  Né le 2 décembre 1922 à Jurançon (Pyrénées-Atlantiques)

 

-Fonctionnaire

 Receveur divisionnaire des Impôts honoraire

 

-Dirigeant national du mouvement syndical des fonctionnaires (1958-1978)

  Secrétaire du Syndicat national des Contributions indirectes 1958-1963

  Secrétaire général de la Fédération des finances CGT 1963-1970

  Secrétaire général de l’Union générale des fédérations de fonctionnaires (UGFF) et

  Membre du conseil supérieur de la fonction publique 1970-1978

  Membre de la commission exécutive de la CGT 1969-1975.

 

  Membre du conseil d’administration de l’Institut CGT d’histoire sociale.

 

-Directeur du cabinet du ministre de la fonction publique et des réformes administratives  (juin 1981-novembre 1983).

 

-Conseiller d’Etat en service extraordinaire (novembre 1983-novembre 1987).

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