Dans les essais traitant l’Histoire de la fonction publique soit directement soit en relation avec celle du mouvement syndical des fonctionnaires, ma démarche est à la fois celle de l’auteur fondant sa recherche sur des documents, en l’occurrence sur les programmes et propositions gouvernementaux, les relevés de conclusions ou accords soumis ou non à la signature des parties, les travaux parlementaires, les textes législatifs et réglementaires … et pour certains épisodes celle de l’acteur directement impliqué pouvant apporter un témoignage personnel de nature à donner un éclairage particulier sur certains aspects du sujet traité.
Tel est le fondement constamment rappelé d’une démarche que je crois conforme aux intérêts fondamentaux de la fonction publique et des fonctionnaires. Chacun peut constater que je reste sur ce « créneau ». A partir de cet observatoire, j’observe le comportement de certains protagonistes et je remarque depuis pas mal d’années deux façons notables de torpiller la recherche historique, qui se donnent d’ailleurs régulièrement la main au fil des séminaires et des journées d’études:
- s’abstenir de toute référence à ce domaine et à ses auteurs, et se tenir à l’écart des initiatives concernant l’histoire sociale ;
- plaquer sur l’exposé des problèmes généraux de la fonction publique une sorte de corpus simpliste plus ou moins pertinent sur l’histoire des rapports du syndicalisme des fonctionnaires avec l’Etat et les collectivités publiques.
Mais soyons patients : divers signes, encore timides, montrent que la messe n’est pas dite…