Les textes constitutifs du régime général de la fonction publique française concernent les cinq millions de fonctionnaires de l’Etat, des collectivités locales et hospitalières, les millions de retraités et d’ayant droits, en relation avec les structures, l’organisation et le fonctionnement de l’Administration centrale, des services extérieurs et des services publics.
Le statut général des fonctionnaires n’est pas une « convention collective ». Il est la principale expression d’une conception de l’Etat et des institutions résultant de débats et d’évolutions plus que séculaires. L’art 34 de la Constitution en vigueur mentionne dans l’énoncé du domaine législatif les « garanties fondamentales accordées aux fonctionnaires civils et militaires ». Le titre 1er du statut général des fonctionnaires de l’Etat et des collectivités territoriales qui s’applique aux trois fonctions publiques depuis 1983-1984 est un texte législatif fixant les droits et les obligations des fonctionnaires. Il concerne l’ensemble des citoyens et usagers du service public, la nation et ses institutions politiques et administratives.
D’où l’intérêt qui s’attache à la question du rôle et de la responsabilité des partis politiques et de leurs représentants dans l’élaboration de la politique de l’Etat et des institutions de la République dans le domaine de la Fonction publique, de leurs relations avec les organisations syndicales de fonctionnaires, et réciproquement des conceptions de ces dernières sur la nature et les modalités de leurs rapports avec eux.
Il s’agit, en réalité d’un des aspects d’un vaste ensemble de questions qui se rattachent aux problèmes fondamentaux du syndicalisme et à leur évolution au cours de l’Histoire et il n’est pas étonnant qu’on les rencontre dans tous mes écrits et témoignages.