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7 juin 2013 5 07 /06 /juin /2013 18:23

     On apprend avec tristesse le décès de Pierre Mauroy. Directeur du cabinet d’Anicet Le Pors, ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la Fonction publique et des réformes administratives en 1981-1983, puis Conseiller d’Etat en service extraordinaire 1983-1987, j’ai gardé le souvenir d’un homme d’Etat, d’un dirigeant socialiste fidèle à ses origines et à ses convictions.

      Je n’ai pas oublié qu’il fut l’auteur d’une formule - souvent reprise sans se soucier de son origine - présentée dans la séance du Conseil supérieur de la fonction publique qu’il présidait exceptionnellement le 9 mars 1982, pour désigner la conception de la carrière qui devait caractériser le projet de statut général des fonctionnaires de l’Etat et des collectivités territoriales : une « fonction publique à deux versants »1.

   1- De son vivant, j’ai - modestement - rendu hommage à cet  arbitrage lié à la grande œuvre de la Décentralisation,  notamment dans un entretien repris dans une  vidéo avec le Centre national de la fonction publique territoriale mentionnée  en tête de ce blog et dans mon étude de l’histoire de la fonction publique souvent citée ces derniers temps.

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25 janvier 2013 5 25 /01 /janvier /2013 08:05

                          Le parcours de trois quarts de siècle

         d’un  fonctionnaire  dans  le mouvement ouvrier

                            Générations de militants

 

                                                                      Table des matières

 

                                                 Première partie

 Le syndicalisme des fonctionnaires (1948-1978)                              

      La décennie 1948-1958

      La décennie 1958-1968

      La décennie 1968-1978

      Générations de militants

      La Maison des fonctionnaires

                                                 Deuxième partie

     Parcours d’un fonctionnaire dans le mouvement ouvrier            

                    Enfance et jeunesse en Béarn

                    L’administration des Contributions indirectes

                    Syndicaliste et militant politique (1945-1958)

                    Le Syndicat des Indirectes (1958-1962)

                    La Fédération des finances (1963-1970)

                    L’Union Générale des fédérations de fonctionnaires (UGFF) (1970-1978)

                    La commission exécutive de la CGT (1969-1975)

                                            Troisième partie

   Travaux d’Histoire du syndicalisme des fonctionnaires  

 

  

                                             Quatrième partie

  Directeur du cabinet du ministre de la Fonction publique et des réformes administratives (1981-1983)

  Conseiller d’Etat en service extraordinaire (1983-1987)

                                              Cinquième partie

    Contributions à l’Histoire sociale

                            La Commune de Paris

                            La Fonction publique 

                            Un blog et des  publications numériques

                                                                                 Conclusion

                                                                 Annexe

                                          

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10 octobre 2012 3 10 /10 /octobre /2012 16:49

    La bibliographie des ouvrages, articles, témoignages concernant Henri Krasucki (secrétaire général de la CGT de 1982 à 1992) est foisonnante. Ces textes sont complexes, contradictoires, marqués d’appréciations élogieuses et fraternelles, mais aussi de portraits outranciers, désobligeants, qui dépassent de loin les pires ignominies dont les dirigeants du mouvement ouvrier ont été accablés.

   Le dernier ouvrage qui lui est consacré est celui de Christian Langeois qui vient d’être publié, début septembre 2012, dans la collection Documents des éditions du Cherche midi.

    Je figure dans la liste des personnes avec lesquelles l’auteur a eu un entretien pour recueillir  leur témoignage. Il m’en a remercié à plusieurs reprises, notamment images[1]-copie-2dans sa dédicace ainsi rédigée : « René, avec mes remerciements pour ton aide précieuse à la compréhension de la vie d’Henri ».Mais il n’en apparaît aucune trace ni dans le texte, ni dans les Notes, ni dans l’Index. Aucun de mes ouvrages, articles et études n’est mentionné dans la Bibliographie. Le mouvement syndical CGT des fonctionnaires et ses dirigeants sont par ailleurs pratiquement absents des 363 pages de cet ouvrage, comme  ils le sont   des autres écrits sur Henri Krasucki.

    J’atteste que pendant une trentaine d’années au moins, j’ai entretenu avec Henri Krasucki une relation forte et durable qui a connu des moments d’intense collaboration  et de fraternelle amitié, fondée sur le fait qu’il fut  un des dirigeants confédéraux  les plus attentifs et les plus ouverts aux  problèmes généraux de la fonction publique, aux évolutions du syndicalisme des fonctionnaires et à sa place au sein de la CGT.  On peut comprendre que des militants syndicalistes appartenant à d’autres branches professionnelles - que nul n’empêche de s’interroger s’ils en ont la capacité et l’envie, sur leurs rapports avec Henri Krasucki - soient moins directement sensibles à cet aspect de la  réalité. Mais  elle apparaît dans de multiples épisodes de l’action d’Henri Krasucki, et l’Histoire sociale est une donnée qui s’impose dans toutes ses dimensions.

     Il me reviendra de relever tranquillement ce défi et de combler cette lacune, alors que témoins et acteurs d’une époque se font rares, et de contribuer ainsi, par un témoignage singulier, à l’hommage qui est dû à Henri Krasucki.   Cette démarche  s’inscrira dans celle que je poursuis pour que l’histoire du mouvement syndical CGT des fonctionnaires occupe de façon équitable et équilibrée, en dehors de tout esprit corporatiste hors de saison, la place qui lui  revient dans l’histoire générale de la CGT.

 

 

 

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11 octobre 2010 1 11 /10 /octobre /2010 09:33

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  Voici un témoignage personnel sur l’acharnement des autorités de Vichy au service de l’occupant pour assurer le succès du « Service du travail obligatoire » (STO).

         Le régime de Vichy avait instauré,  en zone non occupée, un service obligatoire dans les  Chantiers de la jeunesse.

         Leur idéologie était celle de la « Révolution nationale », répandue dans toute la société par le maréchal Pétain et son régime, qui ont pris une formidable revanche contre la laïcité de l’Etat et de l’école. Les cadres des Chantiers, souvent venus de l’armée, étaient plus ou moins imprégnés de cette idéologie sur fond de catholicisme et de scoutisme. Le général de la Porte du Theil, qui avait reçu le commandement, avait une longue expérience du scoutisme, dont il avait été le commissaire pour l’Ile-de-France.

          Le système de la « Relève », c’est-à-dire  le remplacement d’un prisonnier de guerre par trois requis dans les usines en Allemagne était assez largement engagé. Le Service du Travail obligatoire (STO)  institué par une loi du  13 février 1943 ( que la radio de Londres appelait à boycotter) s’appliquait aux  jeunes nés entre le 1er janvier 1920 et le 31 janvier 1922. Mais Pierre Laval a bientôt annoncé que tous les jeunes de la classe 42 sans exemption seraient requis pour le STO. 

          Selon certains historiens, le général de La Porte du Theil aurait refusé  de laisser partir les jeunes des Chantiers de la Jeunesse au STO. Il sera d’ailleurs révoqué par Laval, arrêté et emmené en Allemagne au début de 1944. Libéré en mai 1945, il bénéficiera d’un non lieu de la Haute Cour deux ans plus tard. Pourtant c’est avant l’été 1943 que le groupement des Chantiers de la jeunesse dans lequel j’étais incorporé depuis novembre 1942 fut dissous et les jeunes qui le composaient envoyés en Allemagne.

  

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9 octobre 2010 6 09 /10 /octobre /2010 09:55

     On trouve, et on trouvera dans ce blog, des témoignages, et des anecdotes portant sur des faits vécus par l’auteur qui s’efforce, si tant est que cela soit possible, d’être « objectif ». Cependant, il  importe de prendre la mesure de la fragilité et de la relativité des témoignages, qui  peuvent, en toute hypothèse, être  affectés par les défaillances de la mémoire. On constate couramment que les relations de témoins ou acteurs portant sur des événements ou des périodes déterminés sont souvent différents voire contradictoires, dès lors qu’ils  s’inspirent de préoccupations  ou d’orientations politiques personnelles, et  se différencient plus ou moins profondément selon le positionnement de chacun. Si l’interprétation jouit d’une large autonomie, le respect des faits et des réalités s’impose à tous. Les témoignages  ne sauraient donc  prendre le pas sur les données et matériaux classiques de la recherche, dont ils sont des éléments susceptibles de leur apporter un éclairage ou des compléments qui peuvent certes être essentiels, mais n’en doivent pas moins rester soumis, quand les conditions en sont réunies,  à l’analyse critique et aux arbitrages  des historiens et des spécialistes.

 

 

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6 octobre 2010 3 06 /10 /octobre /2010 08:09

elysee      Dans ma précédente note, intitulée – par référence à un téléfilm - « l’école du pouvoir », j’ai repris le témoignage que j’avais publié en son temps dans mon ouvrage Fonction publique les points sur les i à propos de la constitution du cabinet du ministre de la fonction publique et des réformes administratives  et de ma nomination au poste de directeur du cabinet en 1981.

      En complément à cette note, mon témoignage sur certains aspects des rapports avec l’Elysée dans la période 1981-1983 et avec le Conseil d’Etat dans la période suivante me paraissent apporter un certain éclairage sur la question de la place, dans ce qu’il est convenu d’appeler les « allées du pouvoir », de personnes ayant exercé des responsabilités dans le mouvement  syndical.

     Mais soyons lucides : l’expression « allées du pouvoir » est ici utilisée par dérision. Il s’agit  de quelques sentiers dans lesquels on peut évoluer tout en exerçant des fonctions modestes. Le pouvoir est ailleurs.

 

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5 octobre 2010 2 05 /10 /octobre /2010 07:09

  ecoledupouvoir

Les personnages d’un téléfilm en deux parties intitulé L’école du pouvoir  présenté sur ARTE dans une rediffusion récente sont des jeunes " énarques"  entrés dans les cabinets ministériels en 1981.  Personnellement j’ai regardé ce téléfilm comme un divertissement plutôt intéressant. Directeur du cabinet du ministre chargé de la fonction publique et des réformes administratives de juin 1981 à novembre 1983, jusqu’à ma nomination en qualité de Conseiller d’Etat en service extraordinaire, j’ai naturellement rencontré un grand nombre de ces « énarques » dans les réunions interministérielles.  Dans mes fonctions antérieures de secrétaire général de l’Union générale des fédérations de fonctionnaires, et dans celles de secrétaire général de la fédération des Finances, j’avais rencontré de nombreux hauts fonctionnaires formés dans le même moule.   Je n’ai aucune envie de joindre ma voix à un concert où, me semble-t-il tout et le    contraire de tout a été dit. J’ai gardé un souvenir d’estime et de considération à l’égard de certains, un sentiment de rejet ou d’indifférence à l’égard de quelques autres, ce qui n’a rien d’original. 

   Je veux surtout noter que si l'ENA a toujours fourni un contingent appréciable de conseillers techniques et de chargés de mission dans les cabinets ministériels, ce qui est dans sa vocation, il en est - aux différentes époques - qui viennent d'autres horizons.  

        Pour ce qui concerne le cabinet du président de la République François Mitterrand et ceux des ministres du gouvernement de Pierre Mauroy Premier ministre, la consultation du « trombinoscope » et de l’ouvrage  publié par Monique Dagnaud et Dominique Mehl au début de cette législature sous le titre « L’élite rose » permet de s’en  faire une  certaine idée.

     Mon ouvrage Fonction publique Les points sur les i  paru en 1995 (VO Editions) dont le premier tirage a été rapidement épuisé et qui est probablement introuvable, traitait d’un ensemble de questions générales de la fonction publique. Il contenait aussi des développements  sur la  participation de militants syndicalistes à des cabinets ministériels en 1981, et sur les conditions de ma nomination.

     Je crois donc utile de reprendre ce que j’écrivais il y a quinze ans. Quels que soient les témoignages ultérieurs sur ces événements, je confirme mordicus ma relation, en la ponctuant  de la formule du gendarme mentionnée dans une précédente note : « Lecture faite, persiste et signe. »

     Puisque ce sujet est sur la sellette en cette période où le retour de la gauche au pouvoir pourrait être  une hypothèse crédible,  j’évoquerai par la suite mes relations avec l’Elysée et les prolongements  qu’elles ont eues sur ma contribution aux travaux sur la fonction publique. .

  

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15 septembre 2010 3 15 /09 /septembre /2010 08:49

          gendarme mannequin

   Combien de journalistes, hommes politiques, et par extension ceux de leurs auditeurs qui adoptent facilement  les tics de langage et reprennent  les mots entendus à la radio ou à la télévision, savent-ils que cette expression, assez souvent utilisée, a probablement été inventée par la gendarmerie nationale ?

         Dans les derniers mois de la guerre et les premières  années de  la Libération, j’étais un jeune rédacteur à la direction départementale des Contributions indirectes à Pau, chargé des services du contentieux des taxes sur le chiffre d’affaires et des impôts indirects dont je reparlerai dans une autre note.

           En ce qui concerne le système des impôts indirects, mon travail consistait à traiter les « questions de principe » soumises à la direction par les agents du département, et à instruire les procès-verbaux constatant les infractions à la législation en vigueur qui portait notamment sur les vins et alcools dont la circulation était soumise à des « titres de mouvement » délivrés par les « receveurs buralistes ».

           Les procès-verbaux  étaient établis par les agents de l’administration des contributions indirectes, mais aussi par les gendarmes, qui étaient comme eux « assermentés ».

           J’ai gardé  un souvenir amusé de ces procès-verbaux de gendarmerie. Ils étaient rédigés sur des imprimés à compléter par les données propres à l’affaire traitée. Ils s’ouvraient sur cette formule : « En visite de commune et conformément aux ordres de nos chefs… nous, adjudant chef un tel et gendarme un tel, avons constaté ce qui suit … » Suivait une description souvent pittoresque, émaillée d’expressions convenues, et se terminant après audition des contrevenants, par cette mention  rituelle : « Lecture faite, persiste et signe ».

           Comme toujours, on en rajoutait parfois dans des commentaires railleurs. Ainsi on racontait que dans un de ces procès-verbaux, des gendarmes intervenant  au cours de la journée pour rétablir l’ordre dans un village, avaient verbalisé en précisant  que les jeunes « faisaient un tel tapage » qu’ils n’avaient pas hésité « à le qualifier de nocturne », ce qui était manifestement une circonstance aggravante tombant sous les rigueurs de la loi.

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18 juin 2010 5 18 /06 /juin /2010 08:00

   On parle beaucoup, ces derniers temps, de cumuls exorbitants de rémunérations et retraites, d’avantages matériels et d’abus d’utilisation des fonds publics par certaines personnalités.

   S’agissant de situations individuelles, même si elles existent à de multiples exemplaires, il est légitime que – pour une fois-   j’évoque par un témoignage personnel celle qui m’était faite dans l’exercice de mes fonctions de directeur du cabinet du ministre de la fonction publique et des réformes administratives en 1981-1983 et de Conseiller d’Etat en service extraordinaire en 1983-1987.

    Je pense que cette histoire est édifiante. Derrière une apparence technique, se cachent des réalités politiques.

 

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Eléments biographiques

   En un demi siècle, j'ai fait "le tour de la table" de la politique de la fonction publique comme syndicaliste, directeur de cabinet du ministre, conseiller d'Etat en service extraordinaire, auteur d'ouvrages.

 

  Né le 2 décembre 1922 à Jurançon (Pyrénées-Atlantiques)

 

-Fonctionnaire

 Receveur divisionnaire des Impôts honoraire

 

-Dirigeant national du mouvement syndical des fonctionnaires (1958-1978)

  Secrétaire du Syndicat national des Contributions indirectes 1958-1963

  Secrétaire général de la Fédération des finances CGT 1963-1970

  Secrétaire général de l’Union générale des fédérations de fonctionnaires (UGFF) et

  Membre du conseil supérieur de la fonction publique 1970-1978

  Membre de la commission exécutive de la CGT 1969-1975.

 

  Membre du conseil d’administration de l’Institut CGT d’histoire sociale.

 

-Directeur du cabinet du ministre de la fonction publique et des réformes administratives  (juin 1981-novembre 1983).

 

-Conseiller d’Etat en service extraordinaire (novembre 1983-novembre 1987).

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