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9 novembre 2016 3 09 /11 /novembre /2016 09:23
A la Une de « L’Humanité » Gilles Perret, réalisateur de « La Sociale » « insiste sur l’importance de raconter l’histoire oubliée de la Sécurité sociale, de rendre hommage à son « vrai » fondateur Ambroise Croizat, et de réhabiliter cette institution efficace et progressiste ». 

 

 

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8 novembre 2016 2 08 /11 /novembre /2016 17:04

      Dans la rubrique « Culture » du journal « Le Monde » daté du mercredi 9 novembre 2016, un article signé de Jacques Mandelbaum rend compte d’un documentaire sur l’histoire de la Sécurité sociale. En titre : « La Sécurité sociale auscultée sans modération. Le réalisateur Gilles Perret retrace l’histoire de l’institution née après la Libération et attaquée désormais de toutes parts ».

      Le rôle éminent du métallo communiste et militant de la CGT  ministre du Travail Ambroise Croizat, et du  haut fonctionnaire Pierre Laroque reçoivent l’hommage qu’ils méritent et l’hystérie de la droite et de l’extrême  droite est justement épinglée.

      Mais voici ce qu’on peut lire dans le dernier chapitre de l’article intitulé « Amnésie à gauche »  avec un encart : « François Rebsamen, visiblement, ne connaît pas Ambroise Croizat, l’un des fondateurs de la Sécu » :

…L’ex-ministre socialiste du travail François Rebsamen, récupérant son bureau encore occupé par l’équipe de tournage qui vient d’y évoquer le passage d’Ambroise Croizat, accable le réalisateur d’impatience hautaine lorsque ce dernier lui demande, au débotté, s’il connaît ce prédécesseur à qui l’on doit la Sécurité sociale. Ce n’est visiblement pas le cas, et ce ne serait pas une raison de lui jeter la pierre  s’il n’ajoutait à son ignorance une telle indifférence à l’égard de ce qu’il ignore et le mépris de qui la lui révèle ».

      On reviendra dans les prochains jours sur ce que j’ai écrit ici-même  avec une certaine constance, sur des ravages du même ordre  largement ignorés à propos de l’adoption dans les années de la Libération des réformes fondatrices d’une nouvelle Fonction publique et des dangers mortifères qui les menacent.

    

 

 

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3 novembre 2016 4 03 /11 /novembre /2016 08:59

  Une approche dépassée…                                          

      Il y a quelques jours, sous le titre « Une approche dépassée » j’évoquais  l’éventualité - qui restait à vérifier -  d’initiatives tendant ici ou là, en ce mois d’octobre 2016, à une certaine commémoration du 70e anniversaire du statut général des fonctionnaires.                                               

    Me référant à ce qui s’est passé à l’occasion de plusieurs commémorations précédentes,  j’imaginais que de telles initiatives éventuelles « oublieraient  » probablement de mentionner les ouvrages, études et témoignages qui au long de cette longue période ont présenté des  analyses conçues selon les méthodes de la recherche historique et de la rigueur juridique qui devraient être la règle.

     J’estimais surtout  que les problèmes relatifs au régime de la fonction publique et à la situation des fonctionnaires et d’une façon plus générale les problèmes politiques, économiques et sociaux que notre pays doit affronter et résoudre ne relèvent pas d’une « commémoration » plus ou moins formelle marquée de préoccupations personnelles subalternes, et j’affirmais avoir  plus que jamais  le sentiment que c’est « une approche dépassée ».

       Pour essentielle  qu’elle  soit, l’adoption de  ce statut n’était  pas la seule décision marquante des lendemains de la Libération. La  connaissance des chapitres de l’histoire de la fonction publique concernant cette période (Reconstruction de l’Etat, avènement de la IVe République, administration en chantier) et les réformes fondatrices d’une nouvelle fonction publique (Ordonnance du 9 octobre 1945, Loi du 19 octobre 1946, Reclassement général des emplois…) est indispensable  (cf L’Etat et les fonctionnaires, de la plume sergent-major à internet, 2 tomes Calaméo). Il est des discours sur l’histoire de la fonction publique  longtemps répétitifs qui ont encore des progrès à faire.

      Cela dit, je suis solidaire de ceux qui, quelles que soient leurs motivations, exaltent le statut général des fonctionnaires, qui est et demeure la principale expression juridique de notre régime de fonction publique.

 

                                        Un certain témoignage

     Est-il exorbitant de rappeler  à cette occasion   ces données  relevant d’une  triple qualité de témoin, acteur et auteur :

1- En 1946, j’étais depuis plusieurs années rédacteur à la direction départementale des Contributions indirectes à Pau. Militant du Syndicat national reconstitué à la Libération, délégué à ses congrès annuels, je rencontrais ses dirigeants et parmi eux ceux qui participaient directement à la concertation sur le projet de statut avec Maurice Thorez Vice-président du conseil et secrétaire général d’un parti dont j’étais un militant actif dans le mouvement de jeunesse qui lui était associé (UJRF) et dans ses structures départementales ;

2- En 1976 (alors que j’étais secrétaire général de l’UGFF-CGT) j’ai pris avec le concours des fédérations des PTT et des services publics et de santé  et la participation d’Alain Le Léap, Jacques Pruja, Pierre Meunier et la présence de Léon Rouzaud,  Georges Frischmann, René Duhamel, Madeleine Colin, Raymond Barberis… sous la présidence de  Georges Séguy, l’initiative  de  la  première  commémoration marquante de l’anniversaire du statut. Le texte du rapport et des interventions  largement diffusé à l’époque à des dizaines de milliers d’exemplaires,  reste une référence ;

3- Dans les années 1978-1981, j’ai participé activement aux travaux de la section économique du comité central du PCF sur la démocratisation de la fonction publique dans le cadre de l’actualisation du Programme commun ;

4- En 1981-1983, en qualité de directeur du cabinet du ministre chargé de la Fonction publique et des réformes administratives, et en 1983-1987 en qualité de Conseiller d’Etat en service extraordinaire rapporteur au sein de la section des Finances, j’ai contribué à l’élaboration de la nouvelle version du statut, puis à l’examen des nombreux décrets d’application des réformes ;

5- Au long de ces décennies, j’ai publié de nombreux ouvrages, articles, études  sur ces sujets.

                                Un impératif de notre époque

    La sauvegarde des principes fondamentaux de la République, de la pérennité et de l’efficacité des services publics, de la situation des millions de personnes qui en assument l’organisation et le fonctionnement, de  l’avenir de la  jeunesse face aux sombres perspectives de  l’emploi public, est un impératif de notre époque.

    Je ne crois pas que tout soit fait (sur les terrains politiques, syndicaux et administratifs)  pour faire échec à  l’éventualité annoncée par les enquêtes et sondages de réductions massives d’effectifs,  et surtout  de la consécration et de l’extension d’un ensemble de mesures qui ont affecté à la fois le contenu et le champ d’application de la conception de la fonction publique  française construite par des générations de juristes et de syndicalistes.

 

 

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30 octobre 2016 7 30 /10 /octobre /2016 07:48

       La promotion et la diffusion de mes publications sur « papier » ou « numériques », qui s’étalent sur une période d’une quarantaine d’années, et s’appliquent essentiellement à l’histoire de la fonction publique, du syndicalisme des fonctionnaires et de la Commune de Paris,  ont toujours souffert des handicaps inhérents aux conditions de leur édition.

      Je n’ai jamais disposé par ailleurs d’aucun « réseau », d’aucun système de relations organisé - au demeurant contraires à mes conceptions -  et  je ne suis plus maintenant  en état physique de répondre  à la plupart des invitations que je reçois. Les plus proches, les plus amicales  et les plus notables des  personnalités  rencontrées au long de mon parcours militant, citoyen et professionnel ont disparu, parfois depuis longtemps.

      Même lorsqu’ils puisent manifestement dans mes écrits relatifs à l’histoire syndicale sans pour autant citer leurs sources pour des expressions de seconde main, certains personnages  bien installés sur le terrain politico-médiatique s’emploient à minimiser mon rôle ou à faire comme si je n’avais jamais existé.

     Quand on suit de près les évolutions et les turpitudes de la « classe politique », des « cabinets ministériels », des relations médiatiques … on ne peut s’étonner de rien, et on ne saurait se faire des illusions sur les perspectives d’une évolution de cette situation.

                                                                       O

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     Il reste que dans un contexte politique et social marqué par la montée en ligne des adversaires patentés de la conception française de la fonction publique et du statut des fonctionnaires  qui en est la principale expression juridique, mes textes sont une contribution à un combat mené depuis des décennies qu’il importe de poursuivre en dépit de tous les  obstacles et sans perdre de vue que les grands enjeux de notre destin national se situent à d’autres  niveaux et sur d’autres sujets.

    Toutes proportions gardées, à ce stade de ma démarche, il faut rappeler que mon ouvrage numérique « L’Etat et les fonctionnaires  de la plume sergent-major à internet » est une histoire inédite de la politique salariale de l’Etat au sens large du terme, et de l’organisation des carrières des fonctionnaires de la fin du XIXe siècle à nos jours. Cette étude numérique  dont il faut bien noter  qu’elle porte sur des questions  plutôt éludées pour des raisons sur lesquelles nous n’insisterons pas (pour le moment) s’est étendue au-delà des travaux antérieurs sur le syndicalisme et  prolonge l’ouvrage intitulé « Fonction publique. Les points sur les i » publié en 1995.

      Dans un premier temps de cette  nouvelle et ultime  phase de ma démarche,  on appellera l’attention sur le fait que le tome 2 s’applique à la période 1981-2006, c’est-à-dire à l’histoire contemporaine. On  analysera et on  commentera  quelques éléments  de  la première partie  qui  traite « La gauche au pouvoir : la législature 1981-1986 » et surtout  la deuxième, qui évoque   « les fonctions publiques des deux décennies 1986-2006 ».

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25 octobre 2016 2 25 /10 /octobre /2016 10:16

          Quoi qu’on pense de l’intérêt d’une bonne connaissance de l’histoire du syndicalisme des fonctionnaires, on ne peut manquer de faire une double constatation :

- d’une part, les travaux qui lui ont été consacrés par quelques auteurs pour la période des origines aux années 1981  ne font l’objet d’aucune référence dans les publications et les programmes de formation du mouvement syndical CGT des fonctionnaires ;

- d’autre part les orientations, les structures, l’action du mouvement syndical des fonctionnaires, ses rapports avec l’Etat et les collectivités publiques, les crises internes qui l’ont affecté au long des deux dernières décennies du XXe siècle  sont des données également absentes de toute réflexion.

     L’histoire du mouvement syndical des fonctionnaires et de ses relations avec le syndicalisme confédéral ne figure comme telle ni   dans les activités, ni dans  les expressions ni dans  les projets de l’Institut CGT d’Histoire sociale, et la fonction publique  n’est pas dotée, comme la plupart des autres  « branches professionnelles » d’un Institut CGT d’histoire sociale. Sous bénéfice d’inventaire, ces questions ne sont pas traitées, ou le sont de façon superficielle et fragmentaire par les spécialistes, historiens,  politologues, juristes…  qui constituent le « conseil  scientifique » de cet organisme.

     Pour une appréciation correcte et objective  de cette réalité, il  conviendrait, naturellement, d’examiner ce qu’il en est dans les autres organisations syndicales (FSU, FO, CFDT, UNSA…)  et leurs organismes de recherche.

          Au cours des derniers mois, je me suis employé dans une succession d’articles repris dans une brochure publiée sous le titre « Pleins feux sur l’histoire du syndicalisme des fonctionnaires »  à analyser les différents aspects de cette question et à tenter d’ouvrir des perspectives.

        Ma position personnelle  de témoin, acteur, et auteur d’un ensemble d’ouvrages, études et articles échelonnés sur une longue période n’exerçant aucune responsabilité politique, administrative ou syndicale depuis trois décennies et appartenant à une génération qui a bravé les épreuves du temps évoquée dans une publication intitulée « l’Unité d’un parcours militant et citoyen de plus de trois quarts de siècle » est sans ambiguïté.

      Ainsi située, la distance critique qui caractérise ma démarche - en toute hypothèse indépendante et autonome - sur le terrain de l’Histoire est irrémédiablement consommée. Au- delà de cette sorte de « point final », la voie reste néanmoins ouverte, dans certaines limites, à des approches politiques dans le prolongement de mes  publications numériques  de ces dernières années sur Calaméo :    

-  « L’Etat et les fonctionnaires, de la plume sergent-major à internet »

-  « L’unité d’un parcours militant et citoyen de plus de trois quarts de siècle »

-  « Pleins feux sur l’histoire du  syndicalisme des fonctionnaires ».

           

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16 octobre 2016 7 16 /10 /octobre /2016 08:57

L'actualité politique met en évidence un ensemble de problèmes concernant nos institutions, les partis politiques, les rapports du président de la République et de certains de ses ministres avec les journalistes...Les nouvelles générations ne se rendent pas nécessairement compte des racines de cette situation et de l'intérêt d'un rappel de quelques données de notre histoire nationale des dernières décennies. D'autant que certaines personnalités de tous bords du monde politique et social s'emploient à instrumentaliser cette histoire ou à en cacher ce qui les dérange.

J'estime que la reprise dans ce blog de certains extraits de mes ouvrages, études et articles sera de nature à contribuer - modestement et sans la moindre prétention - à l'oeuvre de salubrité publique qui s'avère nécessaire et qui semble prendre un cours nouveau.

    

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12 octobre 2016 3 12 /10 /octobre /2016 09:59

Pourquoi aucun journaliste ne demande à Alain Juppé, Nicolas Sarkozy et à leurs « concurrents » comment l’augmentation de la durée hebdomadaire du travail, le recul de l’âge de la retraite, la réduction massive des effectifs d’emplois publics, pourraient réduire le nombre de chômeurs et ouvrir des perspectives d'emploi à la jeunesse?

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11 octobre 2016 2 11 /10 /octobre /2016 08:19

Aucune politique générale de la fonction publique pour l’immédiat et pour l’avenir n’est concevable sans une appréciation critique et équilibrée des dizaines de textes législatifs et réglementaires qui ont modifié de nombreux articles du statut général des fonctionnaires de l’Etat et des collectivités territoriales au long des trois dernières décennies et plus largement des divers éléments de la « politique salariale ».

Je ne doute pas que les responsables administratifs et syndicaux en ont une connaissance précise même si certains d’entre eux se comportent comme si l’Histoire avait commencé avec eux. Mais ils ne sauraient souscrire impunément à l’attitude juridiquement et politiquement inappropriée qui consiste à voir essentiellement aujourd’hui dans ces textes le signe d’une « adaptabilité » de ceux qui avaient été adoptés en 1981-1984 et que le ministre avait longtemps caractérisés en se félicitant d’avoir « fait voter 12 lois, signé 94 décrets majeurs, et 128 circulaires significatives »

Directeur du cabinet de juin 1981 à novembre 1983, Conseiller d’Etat en service extraordinaire de novembre 1983 à novembre 1987, j’ai analysé dans des ouvrages, études et articles les différents aspects de la politique de la fonction publique de la période 1981-1984, à la réalisation de laquelle j’ai largement participé. Mais je n’ai jamais cessé de prendre mes distances avec une vision unilatérale dont j’ai souligné qu’elle avait essentiellement pour but de faire de cette période l’alpha et l’oméga de l’histoire de la fonction publique et du ministre en exercice son centre de gravité.

Dans mon ouvrage « Fonction publique. Les points sur les i » publié en 1995 (sur lequel nous aurons d’autres raisons de revenir dans les jours prochains) je critiquais ainsi la présentation qui était faite des réformes de cette période (pages 24-25) :

« …Pour des raisons diverses que j’ai eu l’occasion de décrire dans une série d’études publiées dans « Le Droit ouvrier », on a été amené à prendre sur certaines questions des circulaires de circonstance, et des textes successifs ensuite abrogés ou codifiés dans le statut général des fonctionnaires. Cette « statistique » n’a donc pas la portée qui lui est ainsi donnée. Mais surtout, une telle présentation est à double tranchant. La surabondance des textes n’est pas en soi un critère décisif, même dans une période exceptionnelle de réformes. Le Conseil d’Etat ne cesse de dénoncer avec raison l’inflation des textes législatifs et réglementaires, et la formidable prolifération des circulaires qui donne à l’administration une sorte de pouvoir d’appréciation dont le mouvement syndical a d’ailleurs souvent lieu de se plaindre.(Le Rapport annuel de 1991 a fait une analyse spectaculaire de ce phénomène). Ce qui importe, c’est le contenu, le sens et la portée des réformes, d’autant que par référence à ces critères, le résultat est considérable ».

Un quart de siècle plus tard, le Rapport du Conseil d’Etat qui vient d’être publié se prononce à nouveau fermement pour « la simplification et la qualité du droit » en regrettant la prolifération des lois et règlements qui continue à caractériser notre pays et qui s’est même aggravée, alors que les pays voisins parviennent à maîtriser leur activité législative. Le Conseil constitutionnel a la même position.

Sachant que cette « logorrhée » législative et réglementaire n’est ni fortuite ni innocente, j’ai toutes les raisons de rester fidèle au contenu et à la cohérence de mes convictions, dans la droite ligne de mon long parcours professionnel, militant et citoyen.

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8 octobre 2016 6 08 /10 /octobre /2016 08:33
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6 octobre 2016 4 06 /10 /octobre /2016 07:10

Dans un article publié ici-même le 27 septembre, j’évoquais l’enquête menée par la « Garantie mutuelle des fonctionnaires », en précisant que cette démarche traduit une réalité très ancienne dont je témoigne qu’elle a donné lieu au fil du temps à une somme d’incompréhensions, d’erreurs, et même de graves conflits dans le mouvement syndical des fonctionnaires.

Voici, à titre de première suite à cette appréciation, ce que j’écrivais il y a plus de vingt ans dans mon ouvrage « Fonction publique. Les points sur les i » :

« Les militants qui ont exercé des responsabilités au niveau des fédérations générales de fonctionnaires savent bien que la portée des mesures relatives aux « problèmes généraux » n’est pas toujours clairement perçue par la masse des agents publics. Légitimement préoccupés avant tout des questions concernant leur catégorie ou leur corps, et de leur traduction dans leur situation individuelle, ils ne perçoivent pas spontanément les liens qui existent entre la politique d’ensemble du gouvernement et ses effets dans les ministères et administrations.

Le « corporatisme », phénomène aux aspects positifs et négatifs bien connus des militants du mouvement syndical, peut couvrir des espaces plus ou moins vastes : les cheminots, les postiers, les enseignants… Dans la Fonction publique, où existent des centaines de corps correspondant à de nombreux « métiers » groupant des agents appartenant aux différents ministères, administrations, établissements publics… il se situe à ces divers niveaux. L’organe de représentation que le fonctionnaire connaît en premier lieu, et auquel il adhère quand il a décidé de se syndiquer, ce n’est pas la fédération générale, en l’occurrence l’UGFF, c’est le Syndicat national

Si on demande à un fonctionnaire de dire sa profession, il répondra inspecteur des impôts, professeur, agent de travaux, inspecteur de police, agent de lycée, gardien de musée...Rarement il répondra « fonctionnaire ».

A ce stade, on peut constater combien l’enquête de la GMF et mon expérience ancienne coïncident. Mon propos se poursuivait ainsi pour évoquer les conditions dans lesquelles les responsables ministériels, administratifs et syndicaux doivent traiter ces réalités :

« L’indéniable attachement au statut général est avant tout la perception d’un système global de garanties et d’organisation des carrières. Il existe donc une distorsion entre la réalité des réformes statutaires et la conscience que les fonctionnaires en ont. Celle-ci apparaît surtout lorsque les circonstances d’une carrière rencontrent concrètement l’application d’une disposition du statut général ou sa transposition dans un statut particulier.

Pourtant, nous aurons l’occasion de vérifier que le statut général des fonctionnaires s’est adapté aux évolutions de l’Etat et de la société, qu’il a résisté aux attaques de ses adversaire et qu’aujourd’hui, le sentiment de l’impossibilité de le remettre en cause frontalement est largement admise.

Ces réalités auxquelles les Fédérations de fonctionnaires doivent faire face, en raison même de la nature des questions générales relevant de leur compétence syndicale, sont précisément celles qui du côté des pouvoirs publics sont traitées par le ministère de la fonction publique. Celui-ci a d’ailleurs pour interlocuteurs les fédérations générales et non pas les centaines de syndicats nationaux qu’elles regroupent… »

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Eléments biographiques

   En un demi siècle, j'ai fait "le tour de la table" de la politique de la fonction publique comme syndicaliste, directeur de cabinet du ministre, conseiller d'Etat en service extraordinaire, auteur d'ouvrages.

 

  Né le 2 décembre 1922 à Jurançon (Pyrénées-Atlantiques)

 

-Fonctionnaire

 Receveur divisionnaire des Impôts honoraire

 

-Dirigeant national du mouvement syndical des fonctionnaires (1958-1978)

  Secrétaire du Syndicat national des Contributions indirectes 1958-1963

  Secrétaire général de la Fédération des finances CGT 1963-1970

  Secrétaire général de l’Union générale des fédérations de fonctionnaires (UGFF) et

  Membre du conseil supérieur de la fonction publique 1970-1978

  Membre de la commission exécutive de la CGT 1969-1975.

 

  Membre du conseil d’administration de l’Institut CGT d’histoire sociale.

 

-Directeur du cabinet du ministre de la fonction publique et des réformes administratives  (juin 1981-novembre 1983).

 

-Conseiller d’Etat en service extraordinaire (novembre 1983-novembre 1987).

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