Dans la rubrique « Culture » du journal « Le Monde » daté du mercredi 9 novembre 2016, un article signé de Jacques Mandelbaum rend compte d’un documentaire sur l’histoire de la Sécurité sociale. En titre : « La Sécurité sociale auscultée sans modération. Le réalisateur Gilles Perret retrace l’histoire de l’institution née après la Libération et attaquée désormais de toutes parts ».
Le rôle éminent du métallo communiste et militant de la CGT ministre du Travail Ambroise Croizat, et du haut fonctionnaire Pierre Laroque reçoivent l’hommage qu’ils méritent et l’hystérie de la droite et de l’extrême droite est justement épinglée.
Mais voici ce qu’on peut lire dans le dernier chapitre de l’article intitulé « Amnésie à gauche » avec un encart : « François Rebsamen, visiblement, ne connaît pas Ambroise Croizat, l’un des fondateurs de la Sécu » :
…L’ex-ministre socialiste du travail François Rebsamen, récupérant son bureau encore occupé par l’équipe de tournage qui vient d’y évoquer le passage d’Ambroise Croizat, accable le réalisateur d’impatience hautaine lorsque ce dernier lui demande, au débotté, s’il connaît ce prédécesseur à qui l’on doit la Sécurité sociale. Ce n’est visiblement pas le cas, et ce ne serait pas une raison de lui jeter la pierre s’il n’ajoutait à son ignorance une telle indifférence à l’égard de ce qu’il ignore et le mépris de qui la lui révèle ».
On reviendra dans les prochains jours sur ce que j’ai écrit ici-même avec une certaine constance, sur des ravages du même ordre largement ignorés à propos de l’adoption dans les années de la Libération des réformes fondatrices d’une nouvelle Fonction publique et des dangers mortifères qui les menacent.