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25 septembre 2018 2 25 /09 /septembre /2018 12:23

             J’ai l’intention d’ouvrir dans ce blog, pendant quelque temps, une rubrique intitulée « Pages d’histoire » reprenant des extraits significatifs des brochures publiées sur mon compte Calaméo présentant des informations inédites, inconnues ou oubliées et des témoignages qui apportent quelques éclairages à l’histoire politique et sociale du XXe siècle.  

               Ainsi parmi d’autres textes,  cet avant-propos de la brochure intitulée « Une préface qui fait référence. Alain Le léap (1905-1986) » déjà évoquée dans ce blog :

    «  La lecture de la substantielle préface d’Alain Le Léap  au tome I de l’ouvrage « Fonctionnaires sujets ou citoyens ? » (Editions sociales, 1979) est de nature à enrichir la connaissance de l’histoire du syndicalisme des fonctionnaires et de sa relation avec le syndicalisme confédéral CGT dont on célèbre le 1’anniversaire. C’est un document de référence. Les fonctionnaires et citoyens des nouvelles générations  vivent dans une France profondément différente de celle qui est évoquée dans ces lignes et sont aux prises avec les grands problèmes de ces premières décennies du XXIe siècle. Ils pourront néanmoins, avec les distances qui s’imposent,  le consulter avec intérêt.

      Deux années plus tôt, à l’occasion du 30e anniversaire du statut général des fonctionnaires (1)  ce témoin de premier plan de la scission syndicale avait apporté ce témoignage inédit : 

      « …J’avais accompagné, en fin juillet 1946, je crois ; je dis bien en 1946, une délégation du syndicat des Douanes actives auprès du directeur de cabinet du ministre des finances pour appuyer les revendications des douaniers.  

      Le lendemain, je recevais un coup de téléphone de Jouhaux. Il avait appris ma démarche et me donnait l’ordre d’arrêter là cette action. Je lui avais répondu que je n’avais d’ordre à recevoir que de ceux qui m’avaient élu  et j’avais raccroché un peu brutalement. Il me rappelait quelques secondes plus tard en me demandant de passer à son bureau.  Là, il m’exposa qu’il tentait une opération sur la Fédération postale en faisant obtenir des avantages particuliers aux postiers, qu’il lui fallait rompre les parités avec les administrations des finances. Il ajouta que si cela réussissait, il continuerait avec les cheminots, puis d’autres fédérations, mais quez, s’il échouait, il s’en irait. Il déclara encore que dans la partie qu’il jouait, les revendications de « mes » fonctionnaires ne l’intéressaient pas. Sur le moment, j’avais pensé que sa menace de départ signifiait une démission. Ce n’est que plus tard que j’ai compris que dès cet instant, il envisageait la scission s’il ne parvenait pas à redevenir majoritaire...

(…) Depuis avril ou mai 1947, certaines fédérations ne payaient plus à l’UGFF les cotisations qu’elles lui devaient. Pour faire face aux échéances, il fallait, chaque fois, pleurer misère pour obtenir juste ce qui était nécessaire. Au moment où les éléments scissionnistes nous ont quitté, ils devaient à l’UGFF plus de quatre millions de francs et la laissaient avec un passif de plus de trois millions.

Les buts étaient évidents :

-nous empêcher de vivre, après leur départ, faute de moyens financiers ;

-disposer de ressources pour le fonctionnement de l’organisation scissionniste qu’ils se proposaient de créer.

Et tout cela fut discuté un vendredi au début décembre, chez Léon Blum à Jouy- en- Josas » 

  1.  C’était la première des commémorations de l’anniversaire du statut général des fonctionnaires organisée à l’initiative de l’UGFF dont j’étais le secrétaire général avec l’accord de Georges Frischmann pour la Fédération des PTT, Raymond Barberis pour la Fédération des services publics et de santé et Georges Séguy pour la CGT. Une  brochure contenant l’intervention de Georges Séguy présidant la commémoration (référence historique également significative) mon rapport et les participations d’Alain Le Léap, Jacques Pruja,  Pierre Meunier ancien directeur de cabinet de Maurice Thorez a été diffusée à 50.000 exemplaires par L’UGFF.

 

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Eléments biographiques

   En un demi siècle, j'ai fait "le tour de la table" de la politique de la fonction publique comme syndicaliste, directeur de cabinet du ministre, conseiller d'Etat en service extraordinaire, auteur d'ouvrages.

 

  Né le 2 décembre 1922 à Jurançon (Pyrénées-Atlantiques)

 

-Fonctionnaire

 Receveur divisionnaire des Impôts honoraire

 

-Dirigeant national du mouvement syndical des fonctionnaires (1958-1978)

  Secrétaire du Syndicat national des Contributions indirectes 1958-1963

  Secrétaire général de la Fédération des finances CGT 1963-1970

  Secrétaire général de l’Union générale des fédérations de fonctionnaires (UGFF) et

  Membre du conseil supérieur de la fonction publique 1970-1978

  Membre de la commission exécutive de la CGT 1969-1975.

 

  Membre du conseil d’administration de l’Institut CGT d’histoire sociale.

 

-Directeur du cabinet du ministre de la fonction publique et des réformes administratives  (juin 1981-novembre 1983).

 

-Conseiller d’Etat en service extraordinaire (novembre 1983-novembre 1987).

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