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Des articles et des points de vue sur la Fonction Publique, le syndicalisme et la Commune de Paris.

La Finance "sans nom ni visage" ?

Une idée largement répandue : François Hollande manque d’autorité. Et s’il y avait d’autres explications ?

Le 22 janvier 2012, au Bourget, Le candidat François Hollande déclarait que son véritable adversaire « n’a pas de nom, pas de visage, pas de parti, il ne présentera jamais sa candidature, il ne sera donc pas élu, et pourtant il gouverne. Cet adversaire, c’est le monde de la finance ». Après avoir rappelé cette déclaration, Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot (auteurs précédemment cités) estiment « que François Hollande louvoie et esquive la réalité, car il est très bien placé pour savoir que la finance a des visages et des noms ». Ils rappellent que quelques semaines après ce discours, il déclarait à la presse anglaise : « la gauche a été au gouvernement pendant quinze années au cours desquelles nous avons libéré l’économie et ouvert les marchés à la finance et aux privatisations » et concluait : « Il n’y a pas à avoir peur. »

Les auteurs nomment « quelques uns de ses amis ou de ses proches », à commencer par son directeur de campagne Jean-Jacques Augier, homme d’affaires, actionnaire de deux sociétés offshore dans les îles Caïman, Jean-Pierre Jouyet, inspecteur général des finances condisciple à l’ENA dont la carrière administrative et politique et les liaisons familiales avec l’aristocratie sont édifiantes, Matthieu Pigasse et plusieurs autres personnages « formés dans les mêmes grandes écoles que les patrons et politiciens de droite : ENA, Sciences Po, HEC et bien entendu Harvard », élus socialistes « coupés du peuple » et « cumulards »

Les auteurs de l’ouvrage « La violence des riches » consacrent des développements forts intéressants à ces phénomènes et évoquent (page 98) des données qui se situent dans la période que nous traitons dans les articles de ce blog : « Après l’espoir suscité par l’arrivée de l’Union de la gauche au pouvoir, avec l’élection, le 10 mai 1981, de François Mitterrand à la présidence de la République, la nomination de ministres communistes et les promesses de nationalisations tenues, c’est la douche froide dès 1983 avec un plan de « rigueur » chargé de remettre de « l’ordre » dans les comptes publics ». Les auteurs pensent qu’il s’agissait « d’amorcer la conversion du Parti socialiste à l’idéologie néo-libérale » et révèlent que François Hollande a collaboré à un ouvrage « La gauche bouge », édité en 1985, aujourd’hui « épuisé », publié sous le pseudonyme de Jean-François Trans, référence au mouvement « Trans-courants » avec quatre co-auteurs : Jean-Michel Gaillard, Jean-Pierre Jouyet, Jean-Yves Le Drian, Jean-Pierre Mignard , dont les orientations et les liens avec les milieux de la finance sont opportunément décrits. Les auteurs notent au passage que cet ouvrage n’est pas mentionné dans la notice de François Hollande au Whos’s Who. Quand on sait comment ces notices sont rédigées …

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