Sous le titre « Un impératif de notre temps », on peut lire sur le site Calaméo après la « profession de foi » qui conclut
« Fonctionnaire-citoyen / Syndicaliste-historien » (Parcours) cette vision personnelle de la réalité présente de la fonction publique qui débouche sur une perspective dont j’ignore si elle a des chances de se concrétiser. Elle n’apparaît comme telle dans aucune des publications censées évoquer ce domaine dont j’ai pu avoir connaissance, mais « la messe n’est pas dite ».
« … Je pense que le statut général des fonctionnaires a été largement vidé de sa substance par une bonne part des modifications qui lui ont été apportées au long des trente dernières années, que le coup de grâce lui a été porté par l’actuel gouvernement, et qu’il ne suffit donc pas aujourd’hui de demander son « maintien » comme le font certains syndicats. Il est voué à une disparition certaine si on oublie qu’il n’est assimilable ni à une « convention collective » du secteur privé, ni à ce qui reste des « statuts réglementaires » du secteur public. Les fonctionnaires ont des droits et des obligations inhérents à la nature de leurs fonctions au service de l’intérêt général s’exprimant principalement dans le titre premier. Je songe à ce sujet aux échanges riches et fructueux que j’ai eu naguère l’occasion et l’honneur d’avoir avec le président Marceau Long sur cet aspect majeur du droit de la fonction publique puisant ses racines dans une histoire séculaire et auraient pu être prolongés notamment par des réflexions sur le statut des militaires et celui de la Magistrature.
«On est en droit d’attendre des historiens, politologues, juristes, sociologues, spécialistes de science administrative, « observateurs sociaux » et praticiens de la négociation sociale, et des formations politiques représentées au Parlement se situant dans l’opposition à l’actuel Président de la République qu’ils prennent des dispositions pour l’analyse de l’Etat, des administrations publiques et de l’ensemble des garanties fondamentales des fonctionnaires et agents publics en vue d’élaborer une version cohérente du statut général des fonctionnaires rejetant les concepts autoritaires que la droite et ses adeptes se sont toujours employés à imposer, avant et après 1946, pendant tout le 20esiècle et au-delà, et consacrant une organisation des carrières et un système de rémunérations conformes à notre temps ».