Sur beaucoup d’événements ou d’épisodes de notre histoire, on dispose d’ouvrages d’entretiens généralement rédigés par des journalistes avec des personnalités du monde politique, syndical, associatif, de mémoires ou de souvenirs personnels.
Les questions et les réponses présentent, même dans les prestations de qualité, les défauts bien connus de la mémoire et des témoignages.
L’analyse critique, la confrontation des témoignages qui ont souvent le mérite de révéler des faits qui resteraient ignorés, la correction des oublis parfois délibérés, la réfutation des affirmations erronées, le recours à tous les moyens concrets de la recherche, notamment les archives et documents sont indispensables.
Dans mes écrits concernant l’histoire de la Fonction publique et celle du syndicalisme, ceux qui s’appliquent aux périodes au cours desquelles j’ai exercé des responsabilités administratives, syndicales ou politiques sont pour une part des témoignages dans la mesure où ils reflètent ma connaissance directe des faits et mon implication personnelle. Mais ils n’ont revêtu en aucun cas un caractère autobiographique, dès lors qu’il s’agissait essentiellement d’une contribution à l’histoire de la fonction publique et du syndicalisme des fonctionnaires que je m’efforçais de mener selon les méthodes de la recherche historique.
On proposera prochainement un angle d’investigation comportant une certaine ouverture au témoignage personnel sur les idées, les formes d’organisation, les rapports humains du mouvement ouvrier, et sur les contraintes de l’action gouvernementale pour des périodes et sur des sujets clairement délimités.