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4 février 2013 1 04 /02 /février /2013 11:06

     Dans l’émission du 31 janvier sur les fonctionnaires, Agnès Verdier-Molinié, auteur d’un ouvrage intitulé Les fonctionnaires contre l’Etat-Le grand sabotage et directeur de l’iFRAP était un des quatre invités.

     Le rôle de ce personnage, qui est maintenant présenté comme « la nouvelle égérie du libéralisme », et  la complicité des médias qui lui permet d’enchaîner les interviews sur les ondes et dans la presse économique, ont été clairement dénoncés à plusieurs reprises dans ce blog.

      Dans un article en date du 18 avril 2011 intitulé Une entreprise réactionnaire de dénigrement et d’insultes, j’ évoquais  ce  livre  au  titre provocateur  et insultant  et dans un article du  surlendemain, je procédais à son analyse ( à laquelle on peut se reporter soit dans le blog lui-même soit dans la brochure insérée sur le site Calaméo).

      Je montrais qu’au-delà des fonctionnaires et de leurs garanties constitutionnelles  fondamentales,  cet ouvrage est une charge contre  les personnels des entreprises du secteur public, leurs acquis sociaux, l’exercice du droit de grève assimilé à un sabotage, les syndicats accusés d’être abusivement subventionnés par les fonds publics etc.

      J’indiquais ( ce que chacun peut vérifier sur internet) que l’iFRAP  est  un organisme qui a pris la suite d’un think tank créé en 1985 par un certain  Bernard Zimmern, un « entrepreneur militant libéral conservateur » ayant participé à la création d’une association de « défense des contribuables », auteur d’ouvrages aux titres non moins évocateurs (La dictature des syndicats,  L’entreprise  malade des fonctionnaires). Je notais également que cette institution et ses collaborateurs sont dans la lignée des réactionnaires de l’entre-deux-guerres idéologiquement liés aux féodalités financières,  pratiquant une outrancière démagogie sociale, faisant profession de combattre les fonctionnaires et leur mouvement syndical et je reproduisais un chapitre de mon ouvrage L’Etat et les fonctionnaires (site Calaméo) traitant des campagnes anti-fonctionnaires des officines patronales et des ripostes du mouvement syndical.

      Le 8 février 2012, je revenais sur l’émission C dans l’air, en appelant l’attention sur  un de ses   reportages  montrant une séance de  présentation de l’ouvrage Les fonctionnaires contre l’Etat avec sa  couverture en gros plan sur l’écran et une intervention de l’auteure.

     Ainsi, il est avéré que quand  cette émission traite le sujet des fonctionnaires, elle  a systématiquement recours  aux services de ce personnage et de l’officine qu’elle dirige.

       En septembre 2012, je signalais sous le titre « Une offensive tous azimuts » la couverture du Figaro-Magazine : «  Fonctionnaires. Et si on s’attaquait enfin aux privilèges » avec un édito de Guillaume Roquette ( dont je rappelais qu’il était un habitué de C dans l’air qui s’était illustré notamment dans l’émission de juin 2011) se référant principalement aux dénonciations et propositions de l’officine iFRAP,  un « regard sur ce que les autres pays ont fait » et une glorification du « livre-choc » mettant « la fonction publique à vif ».

      Je précisais que Le Figaro magazine avait  demandé à l’officine iFrap de « chiffrer les différents scénarios possibles pour maîtriser la politique salariale de la fonction publique d’Etat » et publiait la réponse :

-Geler le point d’indice

-Suspendre les mesures catégorielles

-Ralentir les carrières

-Baisser les primes

-Plafonner les plus hautes rémunérations

-Désindexer les pensions

     Certains  journalistes et leurs amis des officines patronales (dont nous reparlerons ) sont friands de chiffres et de statistiques  lorsqu’il s’agit de dénoncer les prétendus privilèges des fonctionnaires, d’opposer les salariés du secteur privé et du secteur public, de s’exciter sur « l’emploi à vie » et d’exalter les politiques d’austérité de certains pays européens. Ils sont beaucoup plus discrets lorsqu’il s’agit de leur propre situation. Accessoirement, la suggestion que je faisais dans ma série d’articles (leur demander de nous révéler leurs propres rémunérations, primes et autres avantages) reste d’actualité.

    Mais il s’agit de problèmes d’une tout autre ampleur. J’ai encore des choses à dire sur ce sujet. Amis lecteurs du blog, je vous donne rendez-vous.

 

 

 

 

 

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Eléments biographiques

   En un demi siècle, j'ai fait "le tour de la table" de la politique de la fonction publique comme syndicaliste, directeur de cabinet du ministre, conseiller d'Etat en service extraordinaire, auteur d'ouvrages.

 

  Né le 2 décembre 1922 à Jurançon (Pyrénées-Atlantiques)

 

-Fonctionnaire

 Receveur divisionnaire des Impôts honoraire

 

-Dirigeant national du mouvement syndical des fonctionnaires (1958-1978)

  Secrétaire du Syndicat national des Contributions indirectes 1958-1963

  Secrétaire général de la Fédération des finances CGT 1963-1970

  Secrétaire général de l’Union générale des fédérations de fonctionnaires (UGFF) et

  Membre du conseil supérieur de la fonction publique 1970-1978

  Membre de la commission exécutive de la CGT 1969-1975.

 

  Membre du conseil d’administration de l’Institut CGT d’histoire sociale.

 

-Directeur du cabinet du ministre de la fonction publique et des réformes administratives  (juin 1981-novembre 1983).

 

-Conseiller d’Etat en service extraordinaire (novembre 1983-novembre 1987).

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