Une bonne moitié des cinq millions de fonctionnaires de l’Etat, des collectivités territoriales et des hôpitaux n’ont pas voté aux dernières élections professionnelles. Une large majorité d’entre eux ne sont pas syndiqués et n’ont jamais participé à une action revendicative ou à une manifestation. Il est probable que comme beaucoup de citoyens et usagers des services publics ils ignorent l’histoire générale de la fonction publique et a fortiori celle du syndicalisme des fonctionnaires et agents publics (Je dis bien l’histoire).
Que leur proposent historiens, politologues et autres « observateurs sociaux » dans leurs publications ou dans celles qui résultent des initiatives des divers instituts de recherche et d’histoire sociale » ?
Je n’ai certes pas les moyens d’avoir une réponse exhaustive, ni même suffisamment large à cette question essentielle. Mais mon appartenance à un syndicat CGT depuis plus de trois quarts de siècle et la lecture de diverses publications me permettent de savoir qu’elle est inquiétante pour ce qui concerne l’Institut CGT d’histoire sociale et la plupart des organisations constitutives du mouvement syndical CGT des fonctionnaires et agents publics. Certaines publications récentes relatives aux collectivités locales et à leurs personnels (sur lesquelles nous reviendrons) ont même aggravé mon inquiétude.
Au-delà de toutes autres considérations je n’hésite pas à pousser un cri d’alerte et à lancer un véritable défi en invitant en premier lieu les syndiqués à une consultation de mes travaux présentant des analyses historiques et juridiques et les témoignages d’un témoin, acteur et auteur notamment
« L’Etat et les fonctionnaires et agents publics »
de la plume sergent-major à internet
Une histoire de la politique salariale de l’Etat
et de l’organisation des carrières des fonctionnaires
de la fin du XIXe siècle à nos jours
(Publication numérique sur http://www.calameo.fr )