Les « baby-boomers » nés dans les premières décennies des lendemains de la Libération, et les « post-baby-boomers » qui les ont suivis ont grandi dans un monde et une société très différents de ceux de leurs aînés dont la vie et l’activité s’étaient déroulés principalement au long des « Trente glorieuses ».Ils doivent faire face à des problèmes dans lesquels la mondialisation, l’Union européenne occupent le terrain dans un contexte de communication envahi par les chaînes de télévision et leur armée d’experts plus ou moins compétents et de journalistes plus ou moins objectifs, Internet, les réseaux sociaux…
Dans le contexte créé par l’élection de Macron à la présidence de la République suivie de l’arrivée d’une nouvelle majorité et de la défaite des partis politiques « traditionnels », les « cohortes » de fonctionnaires et agents publics dans lesquelles les femmes occupent désormais une grande place sont directement concernées par les actes et projets relatifs aux réalités de l’administration, des services publics, des statuts des personnels, de leur système de carrière, de retraite et de rémunération. Leur relation à l’Histoire politique, sociale, culturelle de la France, de l’Europe et du monde est présente sous des formes multiples et diverses dans la plupart des actes de la vie publique, dans les médias et les sondages sous des formes et dans des conditions qui n’ont que de lointains rapports avec le passé.
Il est plus que probable qu’elles ne ressentent pas spontanément le besoin de connaître les conditions historiques de l’élaboration du droit de la fonction publique, de ses évolutions, des confrontations et des luttes sociales qui l’ont façonné au long des décennies précédentes et qu’elles ne s’engagent vraiment ni dans la consultation de l’énorme documentation dont elles peuvent disposer ni dans les analyses de l’histoire des institutions, des services publics, de la fonction publique et du syndicalisme.
Pour autant qu’on puisse en juger, et sous bénéfice d’inventaire aussi exhaustif que possible, il semble bien qu’elles ne reçoivent guère les incitations à modifier ce comportement même quand on les sollicite sur divers autres sujets qui intéressent avant tout leurs auteurs.
Il semble d’autre part, que divers spécialistes soient réservés sur l’appétence numérique de nombre de « digital natives » au-delà des jeux et des réseaux sociaux et de l’invasion du smartphone dont certains estiment qu’il est une sorte de « couteau suisse » intelligent qui peut rendre idiot…
Or le patron, et -certains- des « princes qui nous gouvernent « n’ignorent pas -eux- que la coneption française de la fonction publique est, dans son ensemble et pas seulement dans tel épidode, une création historique continue.
Le succès d’un ouvrage sur papier relayé par une certaine publicité n’est généralement pas assuré. Mais que dire d’un article de blog ou d’une publication numérique insérée sur un site internet et ignorée des « notes de lecture » des magazines d’histoire sociale ?
