Série « Pleins feux sur l’Histoire du syndicalisme des fonctionnaires »
La présentation sommaire des premiers ouvrages de synthèse concernant l’Histoire du syndicalisme des fonctionnaires et sa relation avec le syndicalisme confédéral qui vient d’être faite a tout à gagner au rappel de la contribution de deux grands « anciens », Alain Le Léap et Henri Krasucki.
« La lecture de la substantielle préface d’Alain Le Léap au tome I de l’ouvrage « Fonctionnaires sujets ou citoyens ? » (Editions sociales, 1979) est de nature à enrichir la connaissance de l’histoire du syndicalisme des fonctionnaires et de sa relation avec le syndicalisme confédéral CGT dont on célèbre le 120e anniversaire. C’est un document de référence.
Les fonctionnaires et citoyens des nouvelles générations vivent dans une France profondément différente de celle qui est évoquée dans ces lignes et sont aux prises avec les grands problèmes de ces premières décennies du XXIe siècle.
Ils pourront néanmoins, avec les distances qui s’imposent, le consulter avec intérêt ».
C’est en ces termes que pour faciliter sa lecture en tenant compte des conditions d’accès à un ouvrage depuis assez longtemps épuisé, ce texte a été inséré dans une nouvelle publication numérique sur le site Calaméo. On y a ajouté un témoignage sur la scission syndicale de 1947-1948 qui avait été avancé trois ans plus tôt à l’occasion du 30e anniversaire du statut général des fonctionnaires de 1946.
On ne saurait par ailleurs ignorer que la personnalité d’Alain Le Léap, déjà affirmée avant la Seconde guerre mondiale, s’inscrit au premier plan de l’histoire politique et sociale des décennies qui ont suivi la Libération. Notamment - pour s’en tenir au domaine syndical - à la direction de la Fédération des Finances puis dans les fonctions de secrétaire général de l’UGFF (organisation qui a remplacé l’ancienne Fédération générale au congrès de 1946 au cours duquel il a joué les premiers rôles) puis dans celles de co-secrétaire général de la CGT aux côtés de Benoît Frachon (de 1948, lors de la scission syndicale de « Force ouvrière » à 1957), et de Vice-président de la FSM.