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4 février 2012 6 04 /02 /février /2012 09:30

   Défendre le principe d’égal accès aux emplois publics qui caractérise la conception française de la fonction publique, dont la principale expression juridique est jusqu’à nouvel ordre le Statut général des fonctionnaires de l’Etat et des collectivités territoriales, et rappeler que le concours est le mode de recrutement de droit commun qui traduit le mieux cet objectif, est une démarche légitime et nécessaire. Il m’est même arrivé, devant les critiques faciles dont le système du concours peut faire l’objet, de comparer ce système à la démocratie selon Winston Churchill « le plus mauvais des systèmes à l’exclusion de tous les autres »

    Il est également légitime de s’appuyer sur l’article 6 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 « Tous les citoyens étant égaux aux yeux de la loi  sont également admissibles  à toutes dignités, places et emplois  publics, selon leur capacité et sans autre distinction que  celle de leurs vertus et de leurs talents ». A condition de ne pas en faire une formule incantatoire qui n’a d’ailleurs aucun effet sur les réactionnaires qui s’emploient à démolir le statut général.

    Sur les notions de vertu et de talent il est intéressant d’évoquer l’analyse de Pierre Rosanvallon dans son ouvrage La société des égaux selon laquelle les deux termes ont servi à délimiter le champ des inégalités acceptables entre individus : « la conduite des individus d’un côté, et les données de la nature de l’autre. » Cet auteur montre  que dans cette optique, l’idéologie libérale-conservatrice du XIXe siècle s’est constamment référée à ces notions.

   Il est en tout cas certain qu’au long de ce siècle et même dans la plus grande partie de la première moitié du XXe, l’accès aux emplois publics n’a pas été régi par le principe d’égalité qui prévaudra progressivement pour s’imposer dans la conception du statut au lendemain de la Libération. ( voir mon étude de la période la Troisième République, dans le volume 3 de l’Histoire générale de la Fonction publique).

  Autrement dit l’Histoire de la fonction publique, dont la connaissance est indispensable, ne se limite  pas à la répétition  de quelques formules.

 

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Eléments biographiques

   En un demi siècle, j'ai fait "le tour de la table" de la politique de la fonction publique comme syndicaliste, directeur de cabinet du ministre, conseiller d'Etat en service extraordinaire, auteur d'ouvrages.

 

  Né le 2 décembre 1922 à Jurançon (Pyrénées-Atlantiques)

 

-Fonctionnaire

 Receveur divisionnaire des Impôts honoraire

 

-Dirigeant national du mouvement syndical des fonctionnaires (1958-1978)

  Secrétaire du Syndicat national des Contributions indirectes 1958-1963

  Secrétaire général de la Fédération des finances CGT 1963-1970

  Secrétaire général de l’Union générale des fédérations de fonctionnaires (UGFF) et

  Membre du conseil supérieur de la fonction publique 1970-1978

  Membre de la commission exécutive de la CGT 1969-1975.

 

  Membre du conseil d’administration de l’Institut CGT d’histoire sociale.

 

-Directeur du cabinet du ministre de la fonction publique et des réformes administratives  (juin 1981-novembre 1983).

 

-Conseiller d’Etat en service extraordinaire (novembre 1983-novembre 1987).

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