L’auteur de l’ouvrage au titre provocateur, insultant et irresponsable « Les fonctionnaires contre l’Etat- Le grand sabotage » que je fustigeais dans un article de ce blog en date du 18 avril 2011, est responsable de la Fondation iFrap (qui vient d’alimenter la campagne anti-fonctionnaire du Figaro Magazine. cf articles Une offensive tous azimuts 3-09, Une longue tradition 4-09).
Dans la foulée, j’avais évoqué un des concepts les plus anciens de la Fonction publique française, énoncés dans la jurisprudence du Conseil d’Etat dès le début du XXe siècle et repris dans une disposition des versions successives du statut général des fonctionnaires (article 11 du titre Ier du Statut en vigueur) :
… Les fonctionnaires bénéficient, à l’occasion de leurs fonctions, d’une protection organisée par la collectivité publique dont ils dépendent, conformément aux règles fixées par le code pénal et les lois spéciales…
La collectivité publique est tenue de protéger les fonctionnaires contre les menaces, violences, voies de fait, injures, diffamations ou outrages dont ils pourraient être victimes à l’occasion de leurs fonctions, et de réparer, le cas échéant, le préjudice qui en est résulté.
La liberté d’expression doit être respectée et les critiques justifiées doivent être prises en considération après vérification et enquête. Mais le respect des principes fondamentaux de la République est une obligation. La violente contradiction entre cet ouvrage, son titre, son contenu, et la conception française de l’Etat et de la Fonction publique s’impose à l’esprit.