A la veille de la Conférence sociale qui doit s’ouvrir le lundi 9 juillet 2012, Le Monde publie un entretien avec Raymond Soubie, ancien conseiller social de Nicolas Sarkozy. A la dernière question (« La CGT traverse une crise de succession. Est-ce un atout ou un handicap pour M. Hollande ? ») il répond : « … Son mode de fonctionnement traditionnel dans lequel le secrétaire général disait : « voilà mon successeur », et puis toutes les instances suivaient, ne marche plus. La CGT est moins que jamais monolithique, les références idéologiques communes se sont affaiblies avec le départ à la retraite des générations formées à la culture communiste. C’est cette évolution-là qui entraîne les difficultés de succession actuelles. »
Cette réflexion d’une personnalité qui jouit sans aucun doute d’une grande expérience du mouvement social et que les médias considèrent comme telle contient une part de vérité. Mais elle schématise l’histoire dans une grille de lecture simplifiée.
Elle confirme que le champ des témoignages et des investigations historiques permettant une approche plus élaborée et donc plus riche d’enseignements de l’histoire des différentes composantes du syndicalisme français est une impérieuse obligation.
Les données nouvelles que j’ai l’intention de publier par référence aux responsabilités nationales que j’ai exercées dans toutes les structures du mouvement syndical des fonctionnaires CGT de 1958 à 1978 en apporteront la démonstration.