En cette période de commémoration du 140 e anniversaire de la Commune de Paris, j’ai la satisfaction de lire ici ou là des articles consacrés à cet épisode important de notre histoire nationale et de celle du mouvement ouvrier international.
Lorsqu’il s’agit- ce qui est le cas le plus fréquent- d’articles de « seconde main », ce sentiment demeure, mais il se teinte d’une légère amertume lorsque leurs auteurs, anonymes ou non, « oublient » de citer leurs sources et références. S’ils faisaient un petit effort sur eux-mêmes, peut-être comprendraient-ils que la cause qu’ils prétendent défendre y gagnerait certainement.
Dans un autre domaine de mes recherches et travaux, il m’est arrivé de constater un autre phénomène : des articles accompagnés d’une bibliographie d’où mes ouvrages étaient (systématiquement ?) absents. Dans ce cas, je me suis consolé en me remémorant cette remarque d’un auteur – dont je ne partage pas les idées- qui accompagnait son expérience d’un certain humour caustique : « Quand on veut deviner aujourd’hui en France quels auteurs précédents ont le plus nourri un nouveau livre, il n’est que de regarder la bibliographie : ce sont ceux qui n’y figurent pas »1.
Le même auteur énonçait une affirmation que chacun est libre d’apprécier à sa guise : « L’intellectuel dispose de deux recettes pour rester considéré de toutes les majorités et perdurer à travers toutes les alternances. L’une est de ne se tromper jamais. C’était la formule de Raymond Aron. L’autre est de se tromper toujours : c’est celle d’Alain Minc. » Si, comme on le dit, ce dernier est l’un des conseillers proches d’un Président de la République qui ne cesse de dégringoler dans les sondages, cela donne à réfléchir.
1-Jean-François Revel, Mémoires, Le voleur dans la maison vide, Plon, 1997.