Ce blog a été créé au début de mai. A la fin de ce premier mois, une trentaine d’articles ont été publiés, au rythme moyen d’un par jour.
J’ai indiqué que ce blog se situe avant tout sur le terrain de l’histoire dans le domaine de la fonction publique et de son mouvement syndical, (sans pour autant m’interdire les aspects politiques et juridiques d’actualité). Pour situer aussi clairement que possible le sens de cette démarche, j’ai donné quelques éléments de mon parcours et de mes ouvrages, en soulignant que je n’exerce plus depuis longtemps de responsabilité administrative ou syndicale.
La question de la relation entre le combat social d’aujourd’hui et la connaissance historique et celle de l’autonomie de la recherche par rapport à l’action politique ou syndicale font l’objet d’un débat récurrent. Mais ce dernier n’a qu’une importance relative lorsqu’il s’agit, comme c’est le cas ici, d’une initiative individuelle.
On peut constater que les orientations, l’action du mouvement syndical des fonctionnaires pendant l’entre-deux–guerres et dans les années de la Libération, et les modalités d’élaboration, le contenu, la portée du statut général des fonctionnaires publié en octobre 1946 tiennent une grande place dans les premiers articles publiés.
Il n’y a pas lieu de s’en étonner car ces éléments sont constitutifs de la fonction publique française de la seconde partie du XXe siècle, dans le prolongement des luttes politiques et sociales des décennies précédentes entre deux conceptions opposées de l’Etat et des ses rapports avec ses agents qui n’ont rien perdu de leur pertinence.
La première série d’articles, sous le titre général Au crible de l’histoire avait pour objet de présenter les références relatives à l’histoire du mouvement syndical des fonctionnaires qui sont mobilisées au service d’un ensemble de « perspectives » consacrant et généralisant des politiques législatives et réglementaires menées principalement au cours des deux dernières décennies. La seconde série, sous le titre général Une autre vision de l’histoire et du droit tendait à démontrer que ces références sont démenties pour l’essentiel par les réalités historiques établies par les travaux de recherches en la matière.
Je crois devoir insister sur une donnée qui éclaire la portée et le sens de la démarche. Ces premières prestations ne sont pas fondées sur une quelconque tendance à exalter pour des raisons personnelles ou corporatives certaines périodes de l’histoire de la fonction publique. Elles revêtent la forme d’une réponse, d’une contestation et à tout le moins d’une mise au point. Elles s’appliquent à des analyses, commentaires et interprétations émanant d’auteurs et de responsables qui croient pouvoir les utiliser pour justifier des projets de réforme ou de démantèlement d’une conception de la fonction publique qui a largement fait ses preuves. Il est permis de penser que si ces personnages ont recours à de tels procédés, c’est parce que leurs arguments sur le fond ne sont pas convaincants.
Le processus dans lequel je me suis engagé suivra son cours. D’autres aspects seront traités et je poursuivrai, sur les mêmes bases, pour d’autres périodes.
« Ni censeur, ni gardien du temple » certes, mais intervenant modeste, sur un « créneau » déterminé dont j’estime qu’il n’est pas négligeable et dont je souhaite qu’il soit tenu de façon plus large avec d’autres participants.
Quant aux articles sur la Commune de Paris - que j’ai traitée dans plusieurs ouvrages- je les conçois, y compris sur le sujet des services publics, comme la bouffée d’air frais d’une révolution sociale aux avant-postes de la République et des libertés municipales.