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1 décembre 2011 4 01 /12 /décembre /2011 06:32

Fonccitoy 

La préface d’Alain Le Leap à

Fonctionnaires sujets ou citoyens 

Le syndicalisme des origines à la scission de 1947-1948,

 Editions sociales Notre temps /société 1981, 369 pages (1)

 

   Accepter de prendre la responsabilité de cette préface m’avait, au départ, quelque peu inquiété.

   Dans toute analyse historique, le rapprochement des faits, leur interprétation peuvent conduire à des conclusions divergentes.

   Allais-je, moi qui suis sorti du mouvement réformiste, me trouver en parfaite communauté  de pensée avec l’auteur ?

    La lecture du travail remarquable effectué par René Bidouze m’a rassuré. Le recul du temps permet de bien juger les faits et les hommes. La simple impartialité conduit alors à une convergence logique de vues.

    René Bidouze a pris le mouvement syndical des fonctionnaires à ses débuts. Il a souligné les difficultés de sa naissance et de sa croissance. Relatant les événements en situant chacun d’eux dans son contexte politique et social, il conduit le lecteur, aussi jeune soit-il, à une pleine compréhension de ce que fut l’action syndicale des fonctionnaires de la vieille fédération,  puis de l’UGFF, pendant les quarante années de la période dont il fait l’examen. Tâche difficile dans un domaine où la documentation n’abondait pas. Je dois rendre hommage à la justesse de son analyse comme à la sincérité de son expression. La présentation me devenait alors facile, en m’aidant de quelques souvenirs personnels. Qu’il me soit permis de le dire : le sérieux et l’objectivité de son travail n’ont fait qu’ajouter à l’estime et à la grande et amicale sympathie que je lui portais.

(1) Les sous-titres  et les notes sont de la rédaction du blog

                                              

Le monde des fonctionnaires

 

 

   Le monde des fonctionnaires constitue un milieu difficile par sa diversité. L’influence politique y joue un rôle considérable. L’évolution y est lente. L’action syndicale y a toujours été difficile.

   Il convenait de rappeler brièvement comme le fait l’auteur, que l’agent de l’Etat était encore, à la fin du siècle dernier et d’une manière quasi-générale, docilement soumis au régime qui le payait. Il n’avait pas conscience de ses droits ou du sens réel de ses devoirs ou, s’il l’avait, il ne le manifestait pas. Trop souvent, sa carrière dépendait davantage de sa docilité que de ses qualités ou de sa compétence.

    A l’époque, il était difficile de  faire entrer dans ce milieu des idées jugées « avancées » et l’union pour la défense des intérêts communs commençait seulement à prendre corps.

    René Bidouze montre comment l’action syndicale a fait, de l’ancien serviteur plié aux caprices du régime, un citoyen à part entière, pleinement conscient de ses droits et décidé à les défendre, à les étendre même, afin de conserver sa juste place dans une société en pleine évolution.

    On est parfois tenté d’accréditer l’idée que l’action syndicale des fonctionnaires était contraire aux intérêts de la Nation. Il n’en est rien, bien au contraire.

     Le sort de la Nation dépend de l’Etat. L’Etat ne peut être fort, entreprendre valablement une action audacieuse et constructive que s’il peut compter, du haut en bas de l’échelle, sur un corps de fonctionnaires compétents et entièrement dévoués à la cause publique. C’est ce que trop de politiciens ont délibérément négligé (je reviendrai sur ce sujet à l’occasion d’une brève réflexion sur le statut de la fonction publique).Il est aisé de comprendre que la compétence du corps des fonctionnaires tout entier ne sera assurée que si, à tous les niveaux, les meilleurs éléments de la jeunesse se sentent attirés par les carrières de la fonction publique. Et le dévouement à l’intérêt général sera d’autant plus sûr que chacun sachant que son rôle est compris et approuvé par l’ensemble de la Nation, aura le sentiment qu’il lui est rendu justice, que ses droits sont établis sur une base équitable et que sa place relative dans la hiérarchie sociale est préservée.

   Mais combien de Français ont nettement conscience de cela ?

   Par des campagnes de dénigrement systématique, certains s’efforcent de présenter les fonctionnaires comme des « budgétivores » sans utilité réelle, alors que leur rôle est essentiel.
   Les charges de Courteline faisaient sourire ; leur outrance même empêchait qu’on les prenne au sérieux.

   On a trop tendance aujourd’hui, dans certains milieux, à faire des agents de l’Etat les boucs émissaires d’une politique dans l’élaboration  de laquelle ils ne sont pour rien, à détourner  sur eux le mécontentement populaire pour masquer les  responsabilités réelles du pouvoir.

   Je me répète peut-être en disant que cela ne porte pas préjudice aux seuls fonctionnaires, mais, en diminuant l’autorité de leur fonction, à la Nation elle-même.

                                                        

 

Hommage aux pionniers du  syndicalisme des fonctionnaires

 

   La création et le développement de la vieille Fédération des fonctionnaires ont été l’œuvre de quelques hommes  auxquels, même si  on ne partage pas entièrement leurs vues, il est juste de rendre hommage. Ils ont faire preuve d’un courage, d’une détermination qui n’étaient pas, au début du siècle, dans ce milieu, monnaie courante.

   A Charles Laurent, d’abord. Il en a été, pendant trente années, le véritable « patron ».

   J’ai conservé de lui le souvenir d’un homme très personnel, ne se livrant pas, peu enclin à accorder sa confiance, quelque peu bourru, ayant une conception bien à lui de l’action syndicale, mais très honnête vis-à-vis de lui-même et des autres et soucieux de préserver l’unité de son organisation. Réformiste, il l’était certes et ne s’en cachait pas. Mais un réformiste un peu hors du commun, ne s’intégrant dans aucun mouvement fractionnel, quelles qu’aient pu être ses sympathies personnelles. Opposé à la montée des communistes dans le mouvement syndical, il les combattait loyalement et il a eu le mérite, en deux circonstances particulièrement graves, d’adopter une attitude indépendante et honnête : en 1939, en ne votant pas l’exclusion des communistes de la CGT ; en 1947, en n’approuvant pas la scission syndicale, même s’il ne s’y est pas publiquement opposé. (2) Malgré son souci de ne jamais faire prendre à la Fédération une position, à son sens, trop avancée, il n’a pas hésité en certaines circonstances, à s’engager dans la bataille politique. Peut-être eut-il pu avoir parfois une attitude plus combative. Il reste tout de même la grande figure de la Fédération des fonctionnaires dont il a su faire, en partant de zéro, une organisation puissante avec laquelle le gouvernement a dû compter.

    Charles Laurent avait trouvé en Pierre Neumeyer un adjoint d’une fidélité à toute épreuve. Profondément humain et désintéressé- il avait refusé à la Libération, les brillantes situations qui lui avaient été proposées- d’un dévouement sans défaillance, Neumeyer a tout donné de lui-même, dans l’ombre de Laurent, à la vieille Fédération. Je lui portais une affectueuse estime et j’ai profondément regretté qu’il n’ait pas eu la volonté ou le courage, en 1947, de s’opposer à ses amis et qu’il ait accepté la scission syndicale (3)

   En face d’eux, il y avait, entre autres, Michel Piquemal. Adversaire du réformisme, combatif à l’extrême, soucieux de s’attaquer aux causes du mal dont souffrait la condition des fonctionnaires et pas seulement d’en limiter les conséquences, Piquemal donnait un sens différent à l’action de notre mouvement syndical, traçant déjà les grandes lignes de son orientation actuelle (4).

 

(2) Alain Le Léap évoque la période qui a suivi la signature du pacte germano-soviétique en 1939, la dissolution du Parti communiste, l’exclusion des communistes de la CGT, la «  drôle de guerre » Dans la Cinquième partie de l’ouvrage Fonctionnaires sujets ou citoyens, un chapitre traite de ce qui s’est passé dans cette période dans le mouvement syndical des fonctionnaires ( p 291-296)

 

(3) Je porte un jugement plus sévère sur ce syndicaliste  (que je n’ai pas connu) en analysant notamment  ses positions dans la question du Reclassement général de la fonction publique et la scission syndicale de 1947-1948.

 

(4) NDLR. Les syndicalistes cités par Le Léap, y compris lui-même et l’auteur de l’ouvrage étaient des fonctionnaires des Finances. Les secrétaires généraux successifs de l’UGFF de 1948 à 1978 seront des fonctionnaires des Finances appartenant au Syndicat national des Contributions indirectes ( Marcel Ragon, Léon Rouzaud,  André Berteloot,  Roger Loubet, René Bidouze).

   A l’exception de Charles Laurent et de Pierre Neumeyer qui appartenaient  à l’époque plus ancienne de l’entre-deux-guerres,  j’ai  connu  et  rencontré  ces dirigeants syndicaux à  l’époque de  la Libération alors que j’étais un jeune militant dans les Pyrénées Atlantiques et j’ai travaillé plus tard sur le plan national avec ceux  qui exerçaient encore des responsabilités.

L’opposition des pouvoirs publics et des serviteurs de l’Etat

 

   L’enseignement majeur que l’on peut tirer de l’étude de René Bidouze est,  bien entendu, l’opposition quasi permanente  des pouvoirs publics et des serviteurs de l’Etat.

   Chacun sait  que le sort des fonctionnaires  dépend du budget de l’Etat et que le budget est le reflet de la politique du gouvernement qui l’a élaboré. Aucun d’entre nous ne peut donc être indifférent à la politique gouvernementale. Si l’on excepte la période qui a suivi immédiatement la Libération du territoire, jamais un gouvernement n’a donné un ordre prioritaire à l’inscription au budget des crédits nécessaires non seulement à la participation des fonctionnaires à la répartition des richesses dues au développement de la production nationale, mais même au strict maintien de leur pouvoir d’achat. La politique délibérée d’inflation conduit à réduire chaque fois davantage la part relative qui était la leur dans le budget de l’Etat. On comprend aisément que le mouvement syndical soit conduit à appeler à l’action pour la sauvegarde des intérêts de tous. Et tous les agents de l’Etat, à quelque niveau qu’ils se situent, devraient se retrouver ensemble pour la défense de leurs intérêts communs – ceci condamne à mon sens, le pluralisme syndical dont les motivations sont nettement partisanes. Mais l’on peut dire qu’il s’est presque  traditionnellement installé en France, les tenants du pluralisme estimant- ou tentant d’accréditer l’idée qu’il est nécessaire pour empêcher l’ingérence de la politique dans le mouvement syndical.

   Ils craignent, en fait, qu’une organisation unique ne soit influencée par les éléments les plus lucides et les plus dynamiques et que le raisonnement et l’action conduisent à la mise en cause de l’Etat tel qu’il est conçu dans le système capitaliste.

   Mais qui peut valablement soutenir qu’un Etat qui sacrifie délibérément les intérêts conjoints des fonctionnaires et de la Nation pour la satisfaction des gros intérêts privés ne soit pas mis en cause par ceux qui en sont les victimes ? En refusant de l’admettre ou de le dire, les dirigeants réformistes engagent lourdement leur responsabilité.

   Dans le secteur privé, pour la défense de leurs intérêts généraux et de l’Etat qui les sert, les « patrons », malgré certaines oppositions entre eux, sont tous unis contre le mouvement ouvrier au sein d’une organisation unique, le Conseil national du Patronat français (CNPF).

   C’est un exemple à méditer.

   Face à un même patron, l’Etat, ayant les mêmes intérêts à défendre, les diverses organisations syndicales ont nécessairement, à peu de choses près, le même programme revendicatif.

   Au sein d’une même organisation les petites différences disparaîtraient et quel « apolitisme » peut-on considérer plus valable que celui qui résulterait de la présence de toutes les tendances, politiques ou confessionnelles, au sein d’une même organisation avec le souci de tous d’en préserver l’unité ! Et quelle autorité aurait une semblable organisation sur l’ensemble des fonctionnaires et même au- delà, sur les couches les plus conscientes de la population !

   Alors comment admettre que -ce qui est plus grave- dans cette période où le pluralisme syndical existe, certains dirigeants syndicaux refusent systématiquement la concertation, la recherche d’une plateforme revendicative commune et des formes d’action permettant d’en obtenir la réalisation ? Les pouvoirs publics ont toujours joué de cette division des forces syndicales. Ils s’efforcent de l’accentuer, accordant leurs faveurs – au demeurant purement gratuites et flattant seulement la vanité des hommes – à ceux qui s’opposent à cette union tant redoutée.

   Mais quelle est,  alors, la responsabilité de ceux qui font leur jeu !

 

Les réformes de la Libération

 

   Une période seulement a donné, au cours des quarante années évoquées par René Bidouze, un aspect différent à la fois de l’attitude des pouvoirs publics et du rôle du mouvement syndical : celui des années fin1944/début 1947. La France sortait de l’abîme. Tout était à refaire. Le programme du Conseil national de la Résistance offrait des horizons nouveaux. Recréer l’Etat sur des bases nouvelles était un impératif catégorique. Il s’agissait, pour la première fois dans notre Histoire, de le mettre réellement a       u service de la Nation. Dans le cadre d’une très haute politique, au sens noble du terme, devant assurer un développement harmonieux de l’économie, une évolution constante de la société vers le mieux-être de tous, il fallait, tout d’abord tant dans la conception que dans la réalisation des réformes, disposer d’un corps d’élite sachant interpréter et appliquer les décisions d’un pouvoir politique né du peuple et gouvernant par lui et pour lui.

    En décidant que le traitement de base des fonctionnaires devait être égal à 120% du minimum vital, la loi du 19 octobre 1946 portant statut de la fonction publique répondait, par-delà même les seuls intérêts des fonctionnaires, à un impératif plus large d’intérêt national.

    Qu’il me soit permis de rendre ici hommage à celui qui en a permis la réalisation alors qu’il était vice-président du conseil chargé de la fonction publique, Maurice Thorez, à l’époque secrétaire général du Parti Communiste Français. Je le fais aujourd’hui comme je l’ai fait en 1946 – alors que j’étais dans les rangs du mouvement réformiste et assez éloigné de la conception communiste de la société -plus d’ailleurs par ignorance que par principe- parce que le projet était d’une telle qualité que cet hommage était et demeure du domaine de la stricte  honnêteté.

   Qu’il me soit également permis d’associer à cet hommage notre camarade Jacques Pruja, Secrétaire général adjoint de l’UGFF, qui avait, dans notre bureau, la responsabilité de l’élaboration de ce statut et qui, en liaison avec le cabinet de  Maurice Thorez s’est remarquablement acquitté de  sa tâche. J’ai revu Jacques Pruja avec une joie réelle et une certaine émotion, plus d’un quart de siècle plus tard, lors de la célébration du trentième anniversaire du statut, parce que je pense que –malgré nos différences de vues politiques- nous avons constitué,  à l’époque, une équipe valable, efficace, en raison de la bonne volonté de chacun et de la loyauté dans le travail collectif. Ceux qui jouent les Cassandre ont critiqué et critiqueront peut-être encore cette coopération avec le gouvernement. Il ne peut s’agir que de mauvaise foi ou d’une totale incompréhension. En fait nous prenions nous-mêmes  en main notre propre destin, nous assurions notre avenir sur des bases justes et durables, et, j’insiste à nouveau sur ce point, dans l’intérêt même de la Nation.

   Montesquieu a dit qu’en entrant dans un pays il le jugeait non d’après ses lois, mais d’après l’application qui en était faite. Qu’eut-il pu dire du nôtre s’il avait eu à juger de l’application de notre statut ? Après l’éviction de Maurice Thorez et des ministres communistes du gouvernement, le statut, qui avait pourtant été voté à l’unanimité par l’Assemblée nationale, ne fut jamais intégralement appliqué. Au fil des jours il fut démantelé. La conception de l’Etat qui avait présidé à son élaboration fut abandonnée et les intérêts privés dominèrent à nouveau au détriment des intérêts de la Nation (5).

 

(5) Ces réformes de la Libération,  leurs évolutions ultérieures, ainsi que les réformes de 1981-1984 et leurs remises en cause  sont analysées dans mon ouvrage  L’Etat et les fonctionnaires (publication numérique sur le site Calaméo)  qui reprend et développe des écrits antérieurs.

 

 

Rupture avec le réformisme

   De cette époque date ma rupture avec le mouvement réformiste, dont l’anticommunisme systématique était  - et demeure – la motivation essentielle, ce qui est, de toute évidence, contraire aux intérêts des salariés du secteur public comme du secteur privé.

   De purement revendicative dans le passé, l’action syndicale avait donc pris, sous l’impulsion de l’UGFF, un caractère constructif. Un deuxième exemple peut être donné : le reclassement de la fonction publique, complément nécessaire du statut de base de la revalorisation générale des traitements et de la péréquation intégrale des retraites. Il s’agissait, en partant de critères équitablement établis de mettre en place une hiérarchie juste et harmonieuse. Il fallait surmonter  les oppositions catégorielles, dépasser les vues tout naturellement égoïstes des syndicats. Il fallait éviter l’éclatement de notre organisation. Ce fut malaisé, mais nous y sommes parvenus, affirmant ainsi l’autorité de notre organisation .

    Je me suis un peu attardé sur cette période sans doute parce que je l’ai vécue mais surtout parce qu’elle a ouvert au mouvement syndical des fonctionnaires des vues nouvelles, en rappelant que leur mise en œuvre n’est possible que si les personnalités politiques faisant partie du gouvernement sont soucieuses avant tout de l’intérêt général du pays et conscientes du rôle que nous devons tenir.

 

Les constantes de l’histoire

 

   Mais les représentants des gros intérêts privés qui, au sortir de l’occupation, courbaient la tête, ont vite repris « du poil de la bête ». Ils entendaient changer le cours de la politique française et ils y sont parvenus. L’éviction des ministres communistes du gouvernement, en mai 1947, fut la première manifestation de changement, la scission syndicale de décembre 1947 en fut la deuxième, la plus décisive peut-être car elle allait briser la capacité de lutte de tous les travailleurs, fonctionnaires compris.

   René Bidouze, dans cet ouvrage, relate les conditions de la scission syndicale. Il cite un témoignage que j’ai apporté sur ce sujet (6)      

   Tout au long de l’histoire, le mouvement réformiste a eu une attitude constante : lorsqu’au sein d’une organisation il est majoritaire, il règne sans partage ; s’il perd cette majorité, il provoque la rupture. Malgré les apparences et malgré parfois un langage pseudo révolutionnaire, il fait tout pour maintenir en place un système économique dominé par le grand capital, sacrifiant ainsi délibérément les intérêts de ceux qu’il prétend défendre. Cela était vrai en 1947, cela est vrai trente ans plus tard.

   Il suffisait, en décembre 1947, de lire les éloges que l’ensemble de la presse de droite adressait à ceux qui ont fait la scission pour savoir à quoi s’en tenir. Les prétextes et les faux-semblants ne changent rien en la matière. On peut aujourd’hui mesurer les conséquences de cette scission. Elle est pleinement responsable de  la situation

(6) Dans la Sixième partie de Fonctionnaires sujets ou citoyens, un  chapitre traite  la scission syndicale de 1947-1948 ( p 356-366)

      Le témoignage d’Alain Le Léap, présenté au cours de la commémoration du 30e anniversaire du statut   sera repris  dans ce blog.

Conclusion

 

   Il ne convient sans doute pas de s’appesantir sur ce passé avec l’amère satisfaction de se dire que l’on n’a, dans la situation actuelle, aucune responsabilité.

   Il faut le faire pour tirer les leçons d’une expérience douloureuse, pour orienter les esprits vers l’avenir, pour comprendre les possibilités qu’aujourd’hui encore l’union peut apporter.

    Je souhaite pour cela que le livre de René Bidouze soit lu par tous, non seulement par les fonctionnaires, mais bien au-delà, par tous ceux que le rôle de l’Etat ne laisse pas indifférent.

    Et je lui renouvelle mes compliments et mes remerciements pour avoir donné, en quelque sorte, à notre action une dimension nouvelle.

 

                                                          Alain Le Léap

                                        Ancien secrétaire général de l’UGFF

  

 

 

 

 

 

 

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Eléments biographiques

   En un demi siècle, j'ai fait "le tour de la table" de la politique de la fonction publique comme syndicaliste, directeur de cabinet du ministre, conseiller d'Etat en service extraordinaire, auteur d'ouvrages.

 

  Né le 2 décembre 1922 à Jurançon (Pyrénées-Atlantiques)

 

-Fonctionnaire

 Receveur divisionnaire des Impôts honoraire

 

-Dirigeant national du mouvement syndical des fonctionnaires (1958-1978)

  Secrétaire du Syndicat national des Contributions indirectes 1958-1963

  Secrétaire général de la Fédération des finances CGT 1963-1970

  Secrétaire général de l’Union générale des fédérations de fonctionnaires (UGFF) et

  Membre du conseil supérieur de la fonction publique 1970-1978

  Membre de la commission exécutive de la CGT 1969-1975.

 

  Membre du conseil d’administration de l’Institut CGT d’histoire sociale.

 

-Directeur du cabinet du ministre de la fonction publique et des réformes administratives  (juin 1981-novembre 1983).

 

-Conseiller d’Etat en service extraordinaire (novembre 1983-novembre 1987).

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