Dans un texte sur lequel je reviendrai longuement car je suis bien décidé à poursuivre contre vents et marées – et je sais de quoi je parle - l’œuvre entreprise dans ce blog, on pouvait lire ce qui suit :
Redisons qu’on ne saurait douter de la bonne volonté des fonctionnaires. Nos écrivains, nos caricaturistes, en forçant malignement quelques traits, ont, à l’occasion, exercé leur esprit critique aux dépens des fonctionnaires. Constatons simplement que notre littérature nationale ne connaît pas le type du fonctionnaire corrompu ou prévaricateur. La probité et le désintéressement du fonctionnaire français sont un axiome. Quelques rares cas de corruption, ces derniers temps, et le plus souvent chez des individus recrutés sous Vichy, sont une exception qui confirme heureusement la règle d’honnêteté et de vertu civique de nos fonctionnaires.
Ce texte est extrait d’une brochure de Maurice Thorez publiée en 1946.
Aux dernières nouvelles, les fonctionnaires ainsi évoqués avec un respect fraternel, en prenant connaissance dans la presse de ces derniers jours, du comportement douteux de certains politiciens qui ne rêvent par ailleurs que de porter l’estocade au statut général des fonctionnaires, sont en train de se retourner dans leurs tombes.