La véritable campagne que je mène pour que l’Histoire de la Fonction publique et du mouvement syndical des fonctionnaires soit enfin traitée comme elle le mérite doit se poursuivre.
Non seulement je suis convaincu du bien fondé de mon action, mais je sais depuis longtemps qu’elle s’inscrit dans une solide tradition des militants qui ont assumé les plus hautes responsabilités dans le syndicalisme des fonctionnaires.
A l’occasion de la parution de l’Histoire de la Fédération CGT des PTT 1945-1981 ouvrage collectif dont les auteurs sont des militants syndicalistes, j’ai évoqué certains aspects de l’œuvre de Georges Frischmann dont l’ouvrage publié en 1967 est aujourd’hui réédité.
Je retrouve un document – qui m’a servi lors de la rédaction de Fonctionnaires sujets ou citoyens - datant des années 1950 intitulé L’Histoire du syndicalisme fonctionnaire édité par Les Cahiers du Nouveau Réveil des Indirectes (dont le siège se situait au 10 rue de Solférino où se trouve aujourd’hui le Parti socialiste) avec une Introduction d’André Berteloot (secrétaire général de l’UGFF) se référant explicitement aux travaux d’histoire syndicale de Michel Piquemal et Jacques Pruja, illustres devanciers dont j’ai parlé récemment.
Je retrouve aussi dans mes archives une petite brochure (format 10 x 15) reproduisant une conférence de Charles Laurent qui fut secrétaire général de la Fédération des fonctionnaires pendant 37 ans de 1909 à 1946 sur Le syndicalisme des fonctionnaires, Aperçu historique, présentée en 1938 dans une série d’histoire syndicale sous les auspices de l’Institut supérieur ouvrier (1).
On en reparlera certainement.
(1) Charles Laurent (1879-1965) rédacteur à la Caisse des Dépôts et Consignations, il fut un des pionniers du mouvement syndical des fonctionnaires. Secrétaire du Comité Demartial qui agissait en 1908 pour un « Projet de loi sur le statut et le droit d’association des fonctionnaires » puis de la Fédération des associations professionnelles des employés de l’Etat, des départements et des communes créée en 1909, secrétaire de la Fédération générale des fonctionnaires jusqu’à sa transformation en UGFF en 1946. Il a activement participé à la Résistance, à Londres puis à Alger. Représentant du mouvement Libé-Nord au Conseil national de la Résistance, il siégea à l’Assemblée consultative provisoire.