Il y a presque 40 ans, le 4 mai 1973, l’Union générale des Fédérations de fonctionnaires, les Fédérations CGT des PTT et des services publics et de santé organisaient sous l’égide du bureau confédéral de la CGT, une Journée d’études sur le thème : La crise et l’évolution des structures de l’appareil d’Etat, les réformes administratives et le démantèlement du secteur public.
Les actes de cette journée étaient publiés dans une plaquette format 21x27 de 75 pages diffusée à plus de 50.000 exemplaires.
Trois ans plus tard, le 16 décembre 1977, les mêmes organisations tenaient une nouvelle Journée d’études sur le thème Face à l’approfondissement de la crise et à ses répercussions sur l’appareil d’Etat et les services publics, les critiques et propositions de la CGT.
Les actes de cette Journée étaient diffusés dans les mêmes conditions que les actes de 1973.
Ces initiatives font partie de l’Histoire sociale, et singulièrement de l’Histoire de la CGT et de son mouvement des fonctionnaires au sens large du terme.
A ce titre, conformément à la vocation de ce blog, je vais livrer une analyse de ces Journées de 1973 et 1977. Ce sera une manière de poursuivre l’histoire du syndicalisme des fonctionnaires au sein de la CGT.
Les journées d’études 1973 et 1977 sur les questions de l’Etat
Pour apprécier la portée de ces initiatives, qui jalonnent, comme je l’ai souligné, l’histoire de la CGT et de son mouvement des fonctionnaires, voici une présentation des actes de ces journées.
La journée de 1973
- L’introduction de Georges Seguy, secrétaire général de la CGT s’intitulait naturellement Pourquoi cette journée d’études ? Elle exposait la portée d’une initiative que le bureau confédéral avait encouragée et chaleureusement soutenue parce qu’elle s’inscrivait pleinement dans son action.
Georges Seguy s’exprimait ainsi : « Certes, bien des études de ce problème vu de l’extérieur ne manquent pas d’intérêt.
Mais qui, mieux que les fonctionnaires eux-mêmes, les travailleurs des PTT et des services publics et de santé, pouvaient contribuer à dire la vérité en termes simples sur ces questions apparemment si compliquées ?
Mais qui mieux que les travailleurs de la Fonction publique et des services publics pouvaient partir des faits réels qu’ils affrontent quotidiennement, en faire la critique en connaissance de cause et proposer les solutions sérieuses que leur dicte leur propre expérience ?
Voila pourquoi le bureau confédéral a salué et appuyé l’idée d’une telle journée d'étude
Georges Seguy
- Le rapport présenté par René Bidouze, secrétaire général de l’UGFF couvrait 12 pages de la plaquette (p 5 à 17). Ses sous-titres étaient les suivants :
La place de la Fonction publique dans le monde moderne
Une reprise en mains de l’Administration
La déconcentration administrative
Il n’y a pas « désengagement » de l’Etat
L’Administration et l’informatique
La Rationalisation des choix budgétaires (RCB)
La Direction participative par objectifs (DPO)
La politique de l’Etat à l’égard des collectivités locales
L’Etat et la santé
Un processus de défonctionnarisation
Un recrutement systématique de non titulaires
Planification de la main d’œuvre et abaissement du niveau de recrutement
Les méthodes de la réforme administrative
Le Programme commun de la gauche et la démocratisation de la fonction publique
-Venaient ensuite les communications et interventions de l’UGFF (p 19 à 47), de la Fédération des PTT (p 49 à 61), de la Fédération des services publics et de santé (p 61 à 71). Au total 41 communications.
Dans son introduction, Georges Seguy, soulignant que le bureau confédéral s’était félicité de la méthode adoptée pour la préparation de cette journée, avait précisé :
Cette méthode a consisté à considérer que chaque fédération ou syndicat, dans son secteur particulier, avait mené des luttes, des campagnes de dénonciation des prétentions du pouvoir. Dans chaque secteur, nous savions que chacun avait réfléchi depuis longtemps, précisé les critiques et précisé aussi les propositions de changements nécessaires.
Communications et interventions de l’UGFF
Les administrations centrales (Thérèse Hirszberg)
Complément à la note sur les administrations centrales : le cas de l’Education nationale (Didier Bargas)
Les services extérieurs du Trésor (Roger Bergdoll)
La Direction générale des Impôts (Marc Richard)
La débudgétisation (Armand Weil)
A propos du Comité central d’enquête sur le coût et le rendement des services publics
Luttes, réformes et perspectives démocratiques à l’ENA (Didier Bargas)
La Banque de France (André Urien)
Note concernant le ministère des Armées
L’évolution des structures de la Recherche scientifique (SNTRS)
L’Education nationale et la Formation professionnelle (SNETP)
La politique de démantèlement du service public au ministère de l’Equipement (Georges Bublex)
Réforme administrative et crise de l’appareil d’Etat (Louis Capitaine)
L’ORTF (Rolande Ansous)
La Police (Jacques Etié )
La Navigation aérienne (Roger Le Gall)
La Météorologie nationale ( Michel Ledoux)
L’Institut géographique national ( Durand)
Le ministère de l’Agriculture
Démantèlement d’un service public : la Forêt française (Gaston Peyre)
Note sur la Rationalisation des choix budgétaires (Alexis Cousin)
Communications et interventions de la Fédération des PTT
Les PTT et le grand capital (Emile Quéré)
Les transferts des plus values des PTT vers le secteur privé (Claude Galan)
Le CENT (Centre national d’études des Télécommunications (Marcel Pillet)
Réformes de structures et méthodes de gestion dans les PTT (Jean Abbadie)
Les PTT la DPO et la RCB (Marcel Pillet)
La gestion des PTT. Problèmes actuels et perspectives démocratiques (Louis Viannet)
Communications et interventions de la Fédération des services publics et de santé
L’Etat et les communes
L’évolution des moyens de centralisation et d’étouffement de la démocratie dans les communes (Philippe Munck)
Quelques données sur l’importance économique des communes
La santé et la politique du pouvoir
Problèmes de la santé (Yvette Bellamy)
Quelques notes concernant la privatisation dans nos services hospitaliers publics (Louise Da Silva)
Quelques exemples de mise en cause des services publics parisiens
L’eau
Les atteintes au caractère public des Offices publics d’HLM.
La Journée de 1977
Les actes de cette Journée d’études ont été publiés, comme ceux de la journée de 1973, dans une plaquette format 21x27 de 75 pages tirée à 50.000 exemplaires
Elle devait être présidée par Henri Krasucki, secrétaire de la CGT. Empêché, il a été remplacé par Georges Frischmann et Raymond Barberis.
La plaquette comporte le Rapport de synthèse présenté par Thérèse Hirszberg (p 3-14), 30 communications de l’UGFF , 10 communications de la Fédération des PTT et 5 communications de la Fédération des services publics et de santé (p 15-75) et les conclusions de René Bidouze.
Congrès UGFF 1978 Geoges Seguy et René Bidouze De droite à gauche: Thérèse Hirszberg-Louis Viannet- Georges Frischmann- René Bidouze