Sous le titre Divergences, linge sale, épidermes sensibles, je publiais dans ce blog le 4 avril dernier, un article reprenant des réflexions de Georges Seguydans une préface aux Actes du Colloque de mai 2008 sur « La CGT de 1968 à 1984 » et dans son ouvrage « Résister ».
J’invite le lecteur à se reporter à cet article, dont je rappelle simplement qu’il soulignait l’observation de cet ancien secrétaire général de la CGT, président d’honneur de l’Institut CGT d’Histoire sociale selon laquelle des divergences prenant parfois les dimensions d’une véritable crise sont survenues au sein des organismes de direction de la CGT à propos d’ événements nationaux, européens et internationaux, et n’ont pas donné lieu aux débats démocratiques qui se justifiaient.
Quelles que soient les raisons invoquées à l’époque pour expliquer une situation que Georges Séguy déplore aujourd’hui sans ambiguïté, elles relevaient de conceptions mettant en échec l’exercice de la démocratie, et de certains aspects de l’indépendance syndicale.
Aucune disposition ne semblant avoir été prise pour en entreprendre – au-delà de témoignages partiels et contradictoires - une véritable analyse, ces manquements à la démocratie se doublent maintenant d’une lacune dans le domaine de la recherche historique.
Les concepts de démocratie et d’indépendance syndicales peuvent, comme bien d’autres sujets, donner lieu à des dissertations philosophiques ou à des essais théoriques.
Mais avec tout le respect qui serait dû à de telles études éventuelles, il n’est pas interdit de leur préférer des analyses concrètes directement utiles au combat social.
C’est ce que nous verrons bientôt dans ce blog et dans mes publications sur Calaméo.