Pour l’anniversaire du 10 mai 1981, les témoignages de personnalités de tous bords qui ont assumé et assument encore des responsabilités dans divers domaines de la vie nationale resteront comme des contributions appréciables à l’histoire.
Ceux de beaucoup d’autres personnages sont surtout une occasion de se livrer à leur exercice préféré : parler d’eux-mêmes, et dans les prestations des journalistes, réalisateurs de télévision et autres spécialistes de communication, on rencontre, comme prévu, le pire et le meilleur.
Autrement dit, il existe bien des manières de s’impliquer dans cet anniversaire.
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Le Monde daté du 10 mai 2011 publie un long article accompagné d’une grande photo sur un tiers de page intitulé « Le rose à l’âme d’André Henry ».
On y apprend qu’avant 1981, l’intéressé, qui était alors secrétaire général de la Fédération de l’Education nationale (FEN) recevait régulièrement François Mitterrand premier secrétaire du parti socialiste dans sa maison de Créteil. On y apprend aussi qu’après la victoire électorale du 10 mai, ce dernier l’a reçu à son domicile de la rue de Bièvre « allongé sur son lit en robe de chambre » pour lui proposer le ministère du temps libre qui durera ce que durent les roses.
Sur les conceptions et la pratique des responsables de la FEN concernant les relations du mouvement syndical des fonctionnaires avec le pouvoir politique (qu’il s’agisse selon les périodes des gouvernements de droite ou de ceux de gauche ) et sur les visées hégémoniques et électoralistes du parti socialiste dans la période 1978-1981, on ne manquait pas d’éléments1.
Les prestations d’André Henry n’ont pas pour objet d’illustrer ce sujet. Elles n’en confirment pas moins nos analyses.
1-Pour l’histoire du syndicalisme de la fonction publique :
Les fonctionnaires sujets ou citoyens ? Tome 2, Editions sociales, 1981.
Pour l’histoire de politique salariale de l’Etat
L’Etat et les fonctionnaires, Publication numérique sur le site Calaméo, 2011.