Les élections présidentielle et législatives de 2017 ont consacré un véritable déclin des partis politiques, le renforcement du Front national et l’élection d’Emmanuel Macron à la présidence de la République par un duel factice avec cette formation d’extrême droite au second tour.
Macron s’emploie à renouveler son exploit en 2022, mais il a beaucoup de mal à convaincre le peuple français dans ses profondeurs que sa politique de classe pourra réellement surmonter la chute de l’emploi industriel et le chômage de masse, la concentration des couches moyennes et supérieures dans les grandes villes, les difficultés accrues de la « France périphérique » dans le contexte de la mondialisation capitaliste et financière dont il est un serviteur.
Comme le souligne Gérard Noiriel dont la conclusion de son « Histoire populaire de la France. De la guerre de Cent ans à nos jours » publiée en 2018, s’intitulait « De quoi Emmanuel Macron est-il le nom ? », le peuple français est engagé « dans un processus de résistance ».