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20 février 2019 3 20 /02 /février /2019 09:55

Mon texte intitulé « L’unité d’un parcours citoyen et militant de plus de trois quarts de siècle » qui a déjà fait l’objet de plusieurs versions numériques sera prochainement repris avec quelques aménagements et un double titre mieux adapté à sa vocation :

                         « L’unité d’un parcours professionnel, citoyen et militant

     dans l’histoire politique, sociale et culturelle de la France des XXe et XXIe siècles »

          « Analyses et témoignages sur l’Etat, les institutions, les services publics, le syndicalisme                                          

                                                     la  Commune de Paris »

                                       Avant-propos

 

     Dans mes écrits concernant l’histoire de la Fonction publique et celle du syndicalisme, ceux qui s’appliquent aux périodes au cours desquelles j’ai exercé des responsabilités administratives, syndicales ou politiques sont pour une part des témoignages dans la mesure où ils reflètent ma connaissance directe des faits et mon implication personnelle. Mais ils n’ont revêtu en aucun cas un caractère autobiographique. Mon parcours a fait l’objet de notices biographiques au Who’s who, au Dictionnaire biographique européen, à celui du Conseil d’Etat, au Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier (Maitron) à l’Encyclopédie Wikipédia. Il est décrit dans des « Mémoires » non destinés à publication sous la forme d’un document numérique de 600 pages qui fait une large place aux développements consacrés à la vie privée, personnelle et familiale ainsi qu’aux témoignages, analyses et appréciations sur le monde politique, social et administratif.

     Il doit maintenant être appréhendé selon un angle d’investigation s’appliquant à la réflexion personnelle sur les idées, les formes d’organisation, les rapports humains du mouvement ouvrier (Parti communiste, CGT et diverses formations progressistes) qui a caractérisé mon engagement pendant une longue période de plus de trois quarts de siècle, en évitant autant que possible les implications nominatives et les polémiques stériles de nature à fausser le sens profond de la démarche. D’autant que la quasi-totalité des protagonistes des premiers temps sont décédés, parfois depuis longtemps.

     Sur beaucoup d’événements ou d’épisodes de notre histoire, on dispose d’ouvrages d’entretiens généralement rédigés par des journalistes avec des personnalités du monde politique, syndical, associatif, de mémoires ou de souvenirs personnels. Les questions et les réponses présentent, même dans les prestations de qualité, les défauts bien connus de la mémoire et des témoignages. L’analyse critique, la confrontation des témoignages qui ont souvent le mérite de révéler des faits qui resteraient ignorés, la correction des oublis parfois délibérés, la réfutation des affirmations erronées, le recours à tous les moyens concrets de la recherche, notamment les archives et documents sont indispensables.

    Ces considérations s’appliquent à des réalités dans lesquelles sont en l’occurrence plongés des centaines de milliers de fonctionnaires et agents publics comme citoyens et salariés au service de l’intérêt général, C’est en ce sens que ce témoignage est conçu comme un complément et une illustration de travaux menés par ailleurs selon les méthodes et les contraintes de la recherche historique.

     Il reste que je ne suis pas une de ces personnalités du monde politique ou syndical qui occupent l’univers médiatique et que cet exercice classique a d’autant moins de chances de bénéficier en tant que tel d’une large audience que, comme je l’ai souligné à différentes reprises, je suis sorti de certains « radars ».

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  Les responsabilités inhérentes aux multiples fonctions exercées impliquent des textes qu’il n’est guère d’usage de reprendre et de commenter et qui restent consultables dans les archives. Non seulement ma carrière ne saurait échapper à cette donnée élémentaire, mais il se trouve que dans le parcours de toute une vie « d’acteur, témoin et auteur », celui d’auteur d’ouvrages, études et articles rédigés et publiés après cessation de toutes responsabilités actives occupe une bonne quarantaine d’années. A tel point qu’on pourrait être tenté de les disjoindre, ce qui n’est pas vraiment souhaitable tant sont étroitement imbriqués les parcours individuels et les évolutions générales. 

   Les « baby-boomers » nés dans les premières décennies des lendemains de la Libération, les « post-baby-boomers » qui les ont suivis ont grandi dans un monde et une société très différents  de ceux de leurs aînés dont la vie et l’activité s’étaient déroulés principalement au long des « Trente glorieuses ». Ils doivent faire face à des problèmes dans lesquels la mondialisation, l’Union européenne occupent le terrain dans un contexte de communication envahi par les chaînes de télévision et leur armée d’experts et de journalistes, Internet, les réseaux sociaux…

  Les « cohortes » de fonctionnaires et agents publics dans lesquelles les femmes occupent désormais la première place sont directement concernées par les actes et projets relatifs aux réalités de l’administration, des services publics, des statuts des personnels, de leur système de carrière et de rémunération.

   On peut comprendre qu’elles ne ressentent pas spontanément le besoin de connaître les conditions historiques de l’élaboration du droit de la fonction publique, de ses évolutions, des confrontations et des luttes sociales qui l’ont façonné au long des décennies précédentes.

   En fait, notre relation à l’Histoire politique, sociale, culturelle de la France, de l’Europe et du monde est une donnée permanente. Elle est présente sous des formes multiples et diverses dans la plupart des actes de la vie publique.

   Je ne suis ni historien ni politologue et je n’appartiens pas aux « élites » issues de Sciences Po, de l’Ena et autres grandes écoles qui dominent le terrain de mes investigations. L’expérience montre qu’en dehors de certains réseaux qu’il faut saluer (Linkedin, Viadeo…)  il ne faut  compter ni sur ces milieux ni sur des journalistes généralement incompétents en la matière pour  considérer mes travaux comme un acquis et en tirer toutes les conséquences pratiques. Elle montre aussi qu’il en va de même non seulement du mouvement syndical mais aussi des organismes d’histoire sociale qui lui sont associés.

 

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   Contribuer à une bonne connaissance de l’histoire et à une prise de conscience du fait qu’elle a une influence sur le présent et l’avenir et devrait être partie intégrante du combat politique et social, en respectant autant que possible les contraintes de la recherche   est une préoccupation présente à toutes les étapes de mon « parcours », y compris celle qui a été consacrée à la Commune de Paris.

    Aujourd’hui, je me tiens aussi bien informé que possible des études et propositions de spécialistes de diverses disciplines concernant la politique de la fonction publique pour aujourd’hui et pour demain, ainsi que des activités, délibérations et programmes des organisations constitutives du mouvement syndical des fonctionnaires. Comme d’ailleurs de l’ensemble de la politique économique et sociale. Cela relève du domaine du citoyen et du syndiqué et non d’un blog et de publications numériques essentiellement consacrés à l’Histoire.

 

    Selon une formule dont je ne suis pas l’auteur et qui me paraît pertinente, je ne suis ni « censeur ni gardien du temple ». Mais je n’entends pas pour autant renoncer à la libre expression de mes idées et à mon droit de critique face à ceux qui ignorent, éludent ou instrumentalisent l’histoire du syndicalisme des fonctionnaires ou celle de la fonction publique.

     Le présent texte s’inscrit dans cette démarche indépendante dont il va de soi - n’en déplaise à certains - qu’elle échappe par sa nature et son contenu aux théories du « renouvellement ».

 

 

 

 

 

 

 

 

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Eléments biographiques

   En un demi siècle, j'ai fait "le tour de la table" de la politique de la fonction publique comme syndicaliste, directeur de cabinet du ministre, conseiller d'Etat en service extraordinaire, auteur d'ouvrages.

 

  Né le 2 décembre 1922 à Jurançon (Pyrénées-Atlantiques)

 

-Fonctionnaire

 Receveur divisionnaire des Impôts honoraire

 

-Dirigeant national du mouvement syndical des fonctionnaires (1958-1978)

  Secrétaire du Syndicat national des Contributions indirectes 1958-1963

  Secrétaire général de la Fédération des finances CGT 1963-1970

  Secrétaire général de l’Union générale des fédérations de fonctionnaires (UGFF) et

  Membre du conseil supérieur de la fonction publique 1970-1978

  Membre de la commission exécutive de la CGT 1969-1975.

 

  Membre du conseil d’administration de l’Institut CGT d’histoire sociale.

 

-Directeur du cabinet du ministre de la fonction publique et des réformes administratives  (juin 1981-novembre 1983).

 

-Conseiller d’Etat en service extraordinaire (novembre 1983-novembre 1987).

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