Depuis le 1er février, les projets du gouvernement sur la fonction publique envahissent les médias et les plateaux de télévision. Comme toujours c’est un défilé de technocrates et de politiciens dont certains ont - malgré leurs titres - une vue approximative et convenue des principes fondamentaux, et ignorent l’histoire de la fonction publique en s’exprimant comme si elle avait commencé avec eux.
Alors que les privatisations, les délégations au secteur privé de missions de l’Etat, les transformations d’établissements publics administratifs en établissements à caractre industriel et commercial, les mesures tendant à la « mise en extinction » de pans entiers du statut général des fonctionnaires, la prolifération des emplois de vacataires, auxiliaires et contractuels ( un million aujourd’hui dans les trois fonctions publiques) ont fait la preuve de leur inefficacité , le pouvoir s’apprête à aller encore plus loin dans cette voie.
Le rapport annuel de la Cour des Comptes apporte à point nommé une éclatante illustration de cette situation en fustigeant le « Conseil national des activités privées de sécurité » qui est par délégation de l’Etat une « autorité de régulation » d’un secteur composé d’entreprises se livrant une « concurrence sévère » et pratiquant un dumping social grâce à une main d’œuvre « volatile, très peu qualifiée et mal rémunérée ».
Comme je ne cesse de le souligner depuis des années, nous disposons d’une documentation d’une ampleur exceptionnelle, systématiquement évoquée et décrite dans toutes mes communications. Chacun peut consulter cette documentation et contribuer à la résistance des citoyens, usagers, fonctionnaires et agents publics pour faire échec à la tentative de nous refaire le coup de la « loi travail ».