Nous vivons, nous dit-on, une situation politique exceptionnelle. Elle l’est, en tout cas par l’immensité du bourrage de crâne qui envahit les écrans de télévision, les stations de radio, les journaux, les réseaux sociaux…
Ces derniers temps, une véritable armée d’experts, de spécialistes, de pigistes et de correspondants rivalise d’ardeur dans la description du prestigieux président de la République dont la Providence nous a gratifiés.
Dans ce concert, il est un sujet qui à ma connaissance n’a jamais donné lieu à de tels développements : la présentation, accompagnée de précisions, ragots et commentaires, des membres des cabinets ministériels du gouvernement d’Edouard Philippe. On était plutôt habitués à admettre que les ministres ont tous les mérites, que les lois adoptées par le Parlement doivent porter leur nom, et que leurs collaborateurs sont des fantômes qui doivent rester dans l’ombre.
Je me permets de conseiller à ceux qui sont friands « d’originalité » et de « renouvellement » de consulter, à toutes fins utiles, les écrits consacrés au cabinet du ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la fonction publique et des réformes administratives dans le gouvernement de Pierre Mauroy en 1981. Persuadé que personne d’autre ne le fera et qu’on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même, je pousse l’outrecuidance jusqu’à suggérer mes propres écrits