Dans un article publié dans ce blog le 6 janvier, j’écrivais :
« …il faut savoir que les dispositions administratives, juridiques et budgétaires relatives aux effectifs des ministères, administrations et services sont des éléments permanents de la gestion des services publics et de l’action gouvernementale à toutes les époques de l’Histoire politique, économique et sociale et qu’en toute hypothèse leur examen s’imposera selon des procédures déterminées au gouvernement et au Parlement qui résulteront des élections présidentielle et législatives.
Le 6 avril, j’écrivais :
« … les nouvelles générations sont directement concernées par les actes et projets relatifs aux réalités de l’administration, des services publics, des statuts des fonctionnaires et agents publics, de leur système de carrière et de rémunération. Elles ont sous les yeux le spectacle d’une campagne présidentielle dont l’issue promet des lendemains difficiles.
Et j'ajoutais:
On peut comprendre qu’elles ne ressentent pas spontanément le besoin de connaître le droit de la fonction publique, les conditions historiques de son élaboration, de ses évolutions, des confrontations et des luttes sociales qui l’ont façonné au long des décennies précédentes et n’aient pas de la même manière conscience que ces données conditionnent largement le présent et l’avenir et devraient être partie intégrante du combat politique et social.
Selon le propos de Luc Rouban, directeur de recherches au Cevipof (plusieurs fois cité dans ce blog) que « Le Monde » vient de recueillir, « Pour la première fois sous la Ve République, la présidentielle n’a pas défini l’équilibre politique à venir ». Dans ce contexte entièrement nouveau, le moment est venu de rappeler cette donnée qui devrait s’imposer aux responsables politiques, administratifs et syndicaux qui auront la charge des problèmes généraux de la fonction publique : s’il va de soi qu’une connaissance, voire une maîtrise de tous les aspects du droit de la fonction publique et de sa place dans la politique économique et sociale est indispensable, celle de son histoire, et corrélativement celle du syndicalisme des fonctionnaires sont des impératifs.