« Quand la gauche a cessé de rêver » ?
Le film « Tournant de la rigueur, quand la gauche a cessé de rêver » concernant la politique économique de la période 1981-1984 a été présenté sur la chaîne « Public Sénat » le 29 octobre et rediffusé à plusieurs reprises les jours suivants avec des personnalités présentées comme ayant participé à une « bataille secrète pour sauver le franc et la construction européenne.
Je n’ai aucun titre particulier « d’expert » à m’exprimer sur cette nouvelle contribution à l’analyse de la politique des gouvernements de Pierre Mauroy dans ce premier septennat de François Mitterrand qui a fait l’objet par ailleurs d’un assez grand nombre de prestations. Ce défilé de personnages très sûrs d’eux et visiblement fiers d’être là dans un exercice dominé par Jean Peyrelevade ancien directeur-adjoint du cabinet du Premier ministre et Pascal Lamy ancien conseiller de Jacques Delors, dont la compétence technique n’est pas discutable, me laisse quelque peu dubitatif.
Je pense que le chantier de la recherche historique reste ouvert notamment sur les positions du Parti communiste, de la CGT et des autres organisations syndicales au long de cette première législature (1984-1986) du premier septennat de Français Mitterrand et plus largement des deux dernières décennies du XXe siècle
Et la Fonction publique ?
La politique générale de la fonction publique placée sous la responsabilité d’un ministre ou secrétaire d’Etat est à toutes les époques depuis la Libération, un élément important de la politique économique, sociale, budgétaire de tout gouvernement..
Les fonctions de directeur du cabinet du ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la fonction publique et des réformes administratives que j’ai exercées de juin 1981 à novembre 1983 et celles de Conseiller d’Etat en service extraordinaire de novembre 1983 à novembre 1987 me paraissent induire une certaine capacité d’analyse et de témoignage.
Rendez-vous sur « Calaméo »
Sans prétendre à une quelconque exclusivité en la matière, je précise - car il est avéré que personne ne le fera à ma place - que j’ai abordé ces sujets dans une série de textes mentionnés dans mes bibliographies.
Je suggère notamment la consultation des publications numériques qui les ont prolongés sur le site Calaméo, et qui n’éludent pas les questions de la « politique salariale de l’Etat » contrairement aux analyses publiées par certains auteurs:
- la première partie du tome 2 de « L’Etat et les fonctionnaires »
- ma communication au colloque de l’IHS-CGT 2008, « La CGT de 1966 à 1984 : l’empreinte de mai 1968 »,
- « L’unité d’un parcours militant et citoyen de plus de trois quarts de siècle » qui présente des témoignages personnels sur cette période.