Lorsque, chaque jour, je consulte les nouvelles politiques, une vieille expression argotique de la langue française qui était souvent utilisée dans ma jeunesse, revient irrésistiblement : les « chevaux de retour ».
Cette expression s’appliquait au récidiviste de retour au bagne ou à la prison, et par extension « au politicien qui, malgré toutes les casseroles qu’il traîne, les trahisons qu’il a orchestrées, les humiliations qu’il a subies, s’obstine et arrive quand même à revenir sur le devant de la scène ».
On la rencontrait dans notre littérature, chez les auteurs les plus prestigieux qui ont bercé tant de générations. Quand on a longuement fréquenté l’histoire politique et sociale pour évoluer dans le monde affligeant d’aujourd’hui, le « cheval de retour » s’impose avec une force irrésistible.
Mon domaine d’investigation est loin d’échapper à ce phénomène qui traverse notamment les campagnes « anti-fonctionnaires » et autres manœuvres poujadistes des Républiques précédentes pour s’étaler dans le monde politico-médiatique d’aujourd’hui.