Dans un ouvrage récent commenté en son temps dans ce blog, il est écrit que les orientations actuelles de l’UGFF- CGT, présentée comme ayant longtemps figuré dans le camp des « allergiques à l’encre » seraient une « révolution de la négociation »
Ceux qui ne sont pas « allergiques à l’histoire » savent que les gouvernements successifs ont refusé la négociation pendant des décennies largement au-delà de la première moitié du XXe siècle. Une bonne connaissance des conditions de l’apparition de la « politique contractuelle » dans la vie économique et sociale après le grand mouvement de mai 1968, de son contenu et de ses évolutions ultérieures éviterait bien des approximations et quelques bévues.
Les responsables du mouvement syndical CGT des fonctionnaires au sens large du terme ( fonctionnaires, agents communaux, postiers…) comme l’ensemble des fédérations du secteur public et nationalisé dont la centrale coordonnait l’action, n’ont pas confondu deux notions fondamentalement distinctes : la « négociation » et la « signature ».
Dans le système de « politique contractuelle », les gouvernants se sont toujours donné pour objectif d’obtenir une « signature » cautionnant des mesures que de toute façon ils appliquaient unilatéralement en cas d’échec.
Dans mes multiples analyses de la « politique contractuelle » et du « dialogue social » que j’ai largement pratiqués en faisant « le tour de la table », je crois avoir révélé » quelques « vérités » inédites. Ceux qui se donneront la peine de les consulter ne seront pas surpris de constater à propos des négociations salariales annoncées pour ce mois de février 2016, que pour l’essentiel, les résultats en sont connus avant même qu’elles ne soient ouvertes. Au soir de la journée du 26 janvier 2016, dont les pourcentages de grévistes et le nombre des manifestants se situent en dehors de mon commentaire, la ministre a annoncé la couleur sur le point d’indice…