Personne n’interdit aux politologues ou historiens - qui d’ailleurs ne s’en privent pas - de s’employer à faire prévaloir leurs avis et interprétations sur les sujets les plus divers. Mais le respect des faits - qui dans la fonction publique dont il est question ici se traduisent en général dans des textes législatifs et réglementaires - s’impose à tous.
Sur les réformes adoptées par le gouvernement de Pierre Mauroy en 1981-1984 à l’initiative et sous l’impulsion d’Anicet Le Pors ministre de la fonction publique et des réformes administratives après une large concertation avec les organisations syndicales de fonctionnaires, le point de vue des acteurs est essentiel. La question d’une analyse des orientations et des positions adoptées par les organisations syndicales reste posée. C’est un des éléments de l’histoire sociale de la période. Dans ce contexte, on me permettra d’intervenir avec une certaine légitimité sans s’interdire pour autant de vérifier le bien fondé de mes analyses et témoignages (qui ont été pour une large part publiées dans des organes de la CGT et de l’IHS avant de l’être en séries numériques) et d’engager s’il y a lieu une discussion.
Partant de là, je conteste la présentation de l’une de ces réformes qui est faite dans un des chapitres du deuxième article relatif au « dialogue social » précédemment cité. J’aurais pu adopter la même position que sur les brèves mentions relatives à la fonction publique en considérant que ces quelques lignes seraient passées inaperçues auprès d’un public restreint dans lequel les lecteurs s’intéressant à l’histoire de la fonction publique ne sont guère nombreux.
En réalité, la contestation est, en l’occurrence, une question de principe et on n’en restera pas là. On verra, en effet, comment un tel texte s’inscrit dans une série de prestations qui sont des manifestations perverses de la manière dont on laisse s’enliser l’histoire de la fonction publique, et des approches d’expression dans lesquelles on la laisse s’engager.