Le 12 mai, j’ai inséré dans ce blog un article de présentation du dernier ouvrage d’Emmanuel Todd, anthropologue et historien (« Qui est Charlie ») dont j’estime qu’il ouvre des perspectives de « réflexion et de débat » sans pour autant, en ce qui me concerne, sortir du champ d’investigation que j’ai choisi (l’histoire de la fonction publique et du syndicalisme des fonctionnaires) ni souscrire sans autre examen à des analyses qui dépassent ma compétence.
Dans cet esprit, on pouvait apprécier notamment la confrontation d’Emmanuel Todd avec des spécialistes qualifiés, philosophes ou sociologues, dans l’émission de France 2 « Ce soir ou jamais » le vendredi 15 mai.
Malheureusement, il n’en va pas de même dans les prestations de certains journalistes et politiciens soucieux de préserver et de perpétuer une politique dont tout indique qu’elle est massivement contestée dans les milieux populaires de la « France périphérique » décrite par le géographe Christophe Guilluy.
Ainsi dans le dernier numéro de « Télérama » un article affirme péremptoirement, sans le moindre argument, que l’ouvrage dont il s’agit est « un exercice périlleux que l’intellectuel a raté », ponctué d’une série d’invectives qui se veulent spirituelles pour faire de son analyse un « numéro de trapèzes », et de « haute voltige » et pour conclure : « Tant va l’intellectuel à l’actu que parfois, il « crashe ».
L’auteur de cet article se situe plutôt quant à lui, au ras des pâquerettes.