Les années 1981-1986, qui sont celles de la première législature du premier septennat de François Mitterrand, élu président de la République en mai 1981, sont un épisode marquant de notre histoire politique et sociale des trois dernières décennies du XXe siècle.
Elles ont fait l’objet d’un grand nombre d’études, commentaires, analyses émanant de personnalités politiques, de journalistes et de spécialistes de diverses disciplines confrontant leurs points de vue dans des séminaires et colloques.
L’action du ministère de la fonction publique et des réformes administratives a été largement traitée au cours même de la période et au long des années qui ont suivi dans un ensemble de textes produits par le ministre Anicet Le Pors, dans mes ouvrages, articles, études et communications, dans les contributions au 30e anniversaire des textes statutaires de 1983, et dans une riche documentation constituée par le Rapport annuel de la fonction publique publié à partir de 1981 (à notre initiative) à la Documentation française. Une bonne partie des 500 articles publiés dans ce blog (créé en mai 2010) et la série de textes insérés en publications numériques sur Calaméo vont dans le même sens. La septième partie de l’ouvrage de synthèse L’Etat et les fonctionnaires s’applique à « La gauche au pouvoir » (pages 150-196).
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L’originalité des initiatives qui ont été évoquées dans de précédents articles - et d’autres, individuelles ou collectives, qui pourront se manifester par ailleurs - est qu’elles sont une approche spécifique de l’histoire la période 1970-1990 qui sera étudiée dans le cadre de l’histoire de la CGT et du mouvement syndical.
On ne saurait pourtant préjuger la place que la courte période de cinq années de « la gauche au pouvoir » suivies d’une première « cohabitation » (1986-1988) et du second septennat (1988-1995) occupera dans la vaste entreprise que constitue l’étude du syndicalisme CGT des deux décennies 1970-1990.
Il est encore plus aléatoire, à ce stade, de savoir ce qu’il adviendra de l’analyse des positions et orientations du mouvement syndical des fonctionnaires et de ses composantes à l’égard de la politique du ministère de la fonction publique et des réformes administratives en 1981-1986 et dans les premières années du retour de la droite au pouvoir. Je n’ai cessé d’émettre le souhait (jusqu’ici vainement) que soit engagée l’étude de cette tranche de l’histoire du syndicalisme des fonctionnaires qui a déjà fait l’objet de quelques publications dont il serait de toute façon utile de faire sans plus tarder l’inventaire.
Il est évident que les chapitres de l’histoire politique et sociale de cette période qui seront éventuellement consacrés au syndicalisme des fonctionnaires seraient inconcevables s’ils ne se donnaient pour fondement et pour référence la politique générale de la fonction publique.
La documentation mentionnée plus haut sera - quelles que soient les marges d’interprétation - un acquis dont on ne pourra ignorer impunément l’existence.
Sur cet ensemble de questions, je suis loin d’avoir dit mon dernier mot. A bientôt.