Quel que soit son ministère, son administration ou son service d’affectation, tout agent relevant du statut général des fonctionnaires (même « en voie d’extinction » du fait des réformes structurelles survenues dans les dernières décennies du XXe siècle, notamment aux PTT), est concerné par la politique générale de la fonction publique, qui conditionne une bonne part de sa situation et de sa carrière. Il en est ainsi également, pour une certaine part, des militaires et des magistrats de l’ordre judiciaire qui relèvent d’autres statuts .
La question se pose tout particulièrement sur le point de savoir qui était directement concerné par les réformes des années 1983-1984-1986. Pour y répondre en s’en tenant aux agents de l’Etat (sans oublier les fonctions publiques territoriale et hospitalière) il faut se référer à la répartition des emplois budgétaires (titulaires, non titulaires et ouvriers) et par ministère. Ces éléments permettent de voir où se trouvaient, pour reprendre le jargon utilisé, les « gros bataillons » de fonctionnaires. Cette question prend tout son sens si on se livre à la même opération trente ans plus tard. Un regard sur les évolutions des ministères, administrations, établissements publics, les modifications de structures, les transferts, les recrutements de non-titulaires etc, montre les différences significatives entre la Fonction publique de l’Etat de 1983 et celle de 2013.
Sur ce point, un examen critique des dizaines de prestations de toutes sortes fournies dans cette période « commémorative » révélera des lacunes et des oublis qui donnent à réfléchir.